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Les déboires se conjuguent au quotidien
ORAN
Publié dans L'Expression le 03 - 01 - 2009

Les effondrements se succèdent. La santé est malade. La prostitution bat son plein. La criminalité prend le relais.
L'année 2008 s'est achevée sur un goût inachevé. Peu de bonnes choses ont été réalisées, mais beaucoup d'événements malheureux ont marqué la wilaya. En l'espace d'une nuit, l'on tend à effacer les déboires des 365 jours passés. Au décompte final, les mêmes résultats seront annoncés.
La wilaya d'Oran se réveille à l'aube de l'année 2009 sur une annonce aussi fastidieuse que calamiteuse, la montée en flèche du nombre de malades du sida. La maladie qui n'épargne aucune tranche d'âge a atteint son summum.
Les chiffres le prouvent. Près de 260 cas ont été enregistrés durant le premier semestre de l'année écoulée.
La santé est malade à Oran. Des dizaines de cas de tuberculose, de maladies respiratoires chroniques. Il y a péril en la demeure. Les responsables en charge du secteur continuent de succomber aux «offrandes» des oeuvres sociales tout en se livrant au jeu du «lynchage entre collègues» qui pour un démodulateur, qui pour un mouton de l'Aïd. Jadis, jardin de paix, la wilaya d'Oran est l'épicentre des fléaux sociaux qui se conjuguent au quotidien.
El Bahia croule sous les effets du plus vieux métier du monde et l'abandon de nouveau-nés. Plus d'une centaine de bébés ont été retrouvés, soit dans des poubelles, soit devant des immeubles. Même les campus universitaires ne sont pas épargnés.
Un nouveau-né a été découvert enveloppé d'un un sac poubelle, à la cité universitaire d'El Badr. La mendicité a atteint des proportions alarmantes. Près d'un millier de femmes, hommes, enfants et handicapés sillonnent la ville en quête d'«argent».
L'immigration clandestine n'est pas en reste. Un millier de «sans projet fixe», venus d'Afrique, séjournent à Oran. En mal de tourisme, des hôtels anodins de M'dina Jedida offrent un meilleur cadre pour l'hébergement de ces «errants du nouveau monde». La place de Tahtaha ne désemplit pas. De jour comme de nuit, ces «sans destination fixe» attendent et espèrent, vainement, la traversée. La harga bat son plein.
Un sujet qui n'est plus à présenter. Des jeunes sans perspective défient les dents de la mer. Des dizaines de familles d'Arzew, d'Oran-ville et d'autres localités de la wilaya pleurent toujours le naufrage de leurs enfants. La consommation et le trafic de drogue sont devenus monnaie courante.
Des jeunes à la fleur de l'âge ont été reconnus coupables et condamnés pour plusieurs chefs d'inculpations liés à la consommation et au trafic de drogue. La ville d'Oran est devenue une plaque tournante de la commercialisation et du transit des stupéfiants.
«La chitta ou la plaque marocaine» est en vogue à Oran. La criminalité prend le relais. Triste liste de maux pour une ville surnommée El Bahia.
Le tribunal criminel d'Oran traite quotidiennement, en moyenne, deux affaires liées à la criminalité. Association de malfaiteurs, agressions, vols qualifiés, meurtres, tentatives de meurtre, détournements et viols de mineurs, sont autant de chefs d'inculpation qui reviennent comme un leitmotiv sur des arrêts de renvoi lus par le greffier à l'ouverture des procès.
Derrière le Front de mer se cache un front de misère. Les effondrements font des ravages alors que les responsables locaux continuent à vanter les bienfaits des aides étrangères et des plans de réhabilitation et de sauvegarde espagnols et européens.
La ville d'Oran s'écroule comme un château de cartes. Une moyenne de deux effondrements est enregistrée chaque jour.
La liste des sinistrés et des victimes s'allonge. Tous les quartiers sont menacés de ruine. N'en déplaise aux plus optimistes, la ville du saint Sidi El Houari meurt à petit feu. Respirer l'air d'El Bahia peut aisément provoquer des maladies respiratoires. Boire son eau peut allonger le séjour d'un malade à l'hôpital. Consommer un produit acheté au marché de Mdina Jedida, El Hamri, la Bastille, c'est accroître le risque d'une intoxication.
La pollution est partout. Elle gagne de plus en plus de terrain. Le cadre environnemental est loin d'être sain. Les règles d'hygiène sont bannies. La ville est sale.
La propreté est une notion inconnue. Les responsables locaux persistent et signent en déclarant que leur mission est de nettoyer la ville alors que des cadres municipaux sont impliqués dans plusieurs affaires louches. N'ont-ils pas falsifié des factures d'achat de camions de collecte d'ordures, effectués au profit du service de nettoiement?. «Wahrane rouhti khssara, Ô Oran tu es perdue!» prédisait, il y a de cela très longtemps, le défunt Ahmed Wahbi.


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