La moitié du butin a été récupérée. Le principal auteur du hold-up de la BDL du square Port-Saïd a été présenté devant la justice après avoir fait des aveux sur le déroulement de l'opération. T M., âgé de 58 ans, gardien à la BDL, a avoué aux enquêteurs avoir été «secondé par 3 autres complices dont l'un est l'auteur de l'assassinat du gardien, retrouvé mort sur les lieux du hold-up». Au terme de l'enquête, la brigade économique et financière de la sûreté de wilaya d'Alger a récupéré 1 milliard de centimes, une voiture de type Peugeot 607, 2 motos et des coffres à bijoux d'une valeur inestimable. Cette récupération s'est effectuée à la suite de la perquisition au domicile du gendre de T.M. à Chéraga. Il est à rappeler que près de 138 milliards de centimes ont été dérobés de la BDL en avril 2000. Cette affaire, qui avait fait couler beaucoup d'encre, a suscité des interrogations au sein de l'opinion publique. Le commissaire principal, M.Bellacel, chef de la brigade économique, qui a mené l'enquête, a révélé dans une conférence de presse donnée en présence du commissaire Boudalia, responsable de la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'Alger, que «cette arrestation est survenue après avoir suspecté un individu qui n'était autre que le beau-frère de T.M., lequel circulait à bord de voitures de luxe». Et de préciser: «C'était une coïncidence, car nous enquêtons sur un réseau de voleurs de voitures.» Il révéla, par la suite, que «les soupçons se sont avérés lorsque nous avons enquêté sur la situation financière de ce dernier qui était connu des services de police pour vol de voitures». De fil en aiguille, l'enquête a fini par amener les policiers à découvrir le pot aux roses. Deux mois de filature et de recherches ont permis la récupération de la voiture qui a servi au hold-up, retrouvée à Oran. Les aveux de T.M. ont permis de découvrir que la victime était elle-même l'auteur de l'opération. Selon T.M. «la victime, gardien dans la même banque, avait proposé à son collègue d'exécuter un scénario durant lequel il aurait été question de simuler une attaque». Mais le scénario a tourné en sa défaveur, puisque ce dernier sera exécuté à l'aide d'une pioche par l'un des complices et maquillé en suicide. Après l'assassinat du gardien, les quatre complices ont commencé à percer le plafond situé juste au-dessus de la salle des coffres. Une fois dans la salle, les quatre malfrats ont pris les liasses de billets dans une voiture conduite par le beau-frère de T.M. Ils se rendent, ensuite, chez la soeur de T.M., habitant une villa à Kouba où ils cachent le butin, dans deux fûts qu'ils prennent le soin de cacher dans un garage appartenant à un voisin. Trois mois après, l'argent a été récupéré pour être placé dans un placard spécialement aménagé dans la cour de la villa de la soeur à Kouba. Ce n'est qu'une année après que l'argent a été récupéré par la bande. Les signes ostentatoires de richesse que montraient les membres de la famille de T.M. ont poussé les enquêteurs à procéder à la perquisition du domicile de ce dernier à Belcourt. Par la suite, les enquêteurs ont également perquisitionné les villas achetées avec l'argent volé. L'une d'elles, située à Souidania a été achetée pour la somme de 2 milliards 750 millions de centimes. Pour l'heure, les trois complices, T.H., N. R. et N. K. sont activement recherchés par les brigades de police et les complices au nombre de 7, dont la majorité fait partie de la famille de T.M. arrêté et présenté devant la justice. L'enquête est encore en cours pour tenter de récupérer le reste de la somme dérobée.