L'écriture est devenue sa seule raison de vivre. Avec une riche carrière dans l'éducation où il exerce, il a décidé d'écrire des livres. Ce n'est pas du tout facile pour quelqu'un qui doit consacrer énormément de temps aux élèves auxquels il faudrait dispenser savoir et éducation. C'est pourquoi, au départ, Saïd Mecherri s'est consacré à l'écriture de livres parascolaires. Des livres où l'élève pourrait trouver un complément d'explication aux cours qu'il reçoit à l'école et des exercices à même de lui permettre de s'entraîner. Saïd Mecherri, qui vit et exerce dans la belle région de Djemaâ Saharidj, a publié un premier livre de leçons de langue française, puis des notions de base de la même langue. Ces deux expériences lui ont fait découvrir le plaisir d'être un auteur lu. Il passe alors à un autre genre plus proche de la littérature. Saïd Mecherri a écrit un livre intitulé Histoire de goût. Il s'agit d'un ouvrage de contes pour enfants accueilli positivement par les lecteurs. Entre-temps, la vie n'a pas été tendre avec Saïd Mecherri qui a perdu son fils, Sofiane, dans un accident de la circulation. Une épreuve très difficile à surmonter. L'écriture devient un exutoire. Une façon d'accepter l'inacceptable. Saïd Mecherri arrive à noircir 300 pages: un roman qu'il intitule Les séquelles du passé. Ce n'est point sa douleur qu'il narre dans ce livre mais une histoire inspirée de faits réels. La trame de ce roman est aussi basée sur des éléments douloureux. Des séquences où l'amour éthéré cède vite le pas à l'impossibilité du bonheur car il s'avérera que les deux tourtereaux sont liées par des liens de sang rendant leur union péché. L'inceste mue cette histoire d'amour en cauchemar. Faute d'éditeur qui s'intéresserait à son roman, ce dernier reste toujours dans les tiroirs. Un autre livre original attend un éditeur généreux. Il s'intitule Confidences posthumes où des morts se racontent. Aux éditions Le Savoir, Saïd Mecherri a pu publier un livre qui s'est bien vendu. Grand-mère me racontait est un livre où l'auteur raconte les anciennes histoires qui s'écoutaient au coin du feu dans les villages kabyles. Saïd Mecherri dit qu'en littérature, sa référence principale est Victor Hugo qu'il a lu pour la première fois dans les années soixante, à l'époque où il était écolier. Il aime Victor Hugo, dit-il, parce que ce géant de la littérature aborde les questions sociales qui le préoccupent. Mouloud Feraoun est sa seconde référence. L'écrivain kabyle n'a pas été avare aussi avec les questions sociales, dans l'ensemble de ses romans. Saïd Mecherri est content et fier d'entretenir une amitié désintéressée avec un ancien journaliste habitant dans la même région, Mohand Saïd Ziad, auquel il rend particulièrement hommage.