Il craint de voir son parti subir le même sort que Wafa de Taleb Ibrahimi. Le fondateur du Parti liberté et justice (PLJ), M.Mohamed Saïd, a salué, hier, la déclaration du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni, selon laquelle il n'y a pas de raison pour le rejet de l'agrément de nouveaux partis politiques dont les dossiers de constitution remplissent les conditions définies par la loi sur les partis. Dans un communiqué signé par le président du PLJ et parvenu à notre rédaction, M.Mohamed Saïd a émis le voeu que cette déclaration «exprime sincèrement une nouvelle orientation qui consacre le respect des droits et des libertés publiques au début de ce troisième mandat». Il faut dire dans ce contexte que l'ex-candidat à la dernière élection présidentielle, entretient loyalement l'espoir de voir son parti agréé, notamment à la lumière des déclarations du président de la République concernant le respect du pluralisme politique et conforté par ses assurances sur le respect de la liberté d'expression et ce, à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cependant, des craintes sont émises par l'ex-cadre du ministère des Affaires étrangères. Des craintes justifiées notamment par le retard accusé par sa demande de rendez-vous pour déposer le dossier de son nouveau parti. Ainsi, M.Mohamed Saïd a rappelé dans le communiqué, qu'il a sollicité le 19 avril dernier, un rendez-vous du directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l'Intérieur pour déposer le dossier de déclaration constitutive de sa formation. Devant le silence du service concerné, le fondateur du parti a renouvelé, a-t-il encore souligné, par deux fax successifs, soit les 25 et 27 avril, la demande avec la transmission de copies pour information au ministre et au secrétaire général du ministère cela sans aucune suite. Le président du PLJ a ajouté, dans le même communiqué, que deux semaines après, aucune suite n'a été réservée à cette demande. De plus, selon le signataire du communiqué, toutes les tentatives d'obtenir des clarifications se sont avérées infructueuses et seules des fuites «organisées» ont laissé entendre que seul le ministre peut décider de l'acceptation ou non de l'étude du dossier. Cela étant, M.Mohamed Saïd connu pour son optimisme, a souhaité que ce retard ne soit motivé que par «la lourdeur de l'appareil bureaucratique, loin de toute arrière-pensée politique». Par ailleurs, l'ex-bras droit de Ahmed Taleb Ibrahimi a assuré que l'opinion publique sera régulièrement informée des nouvelles concernant cette question relative au droit de créer des partis politiques, lequel droit est reconnu et garanti par la Constitution dans son article 42 et «standardisé» dans l'ordonnance n° 97-09 du 6 mars 1997 portant loi organique relative aux partis politiques.