Sa Compagnie La Baraka sera le 18 mai à Alger, le 21 mai au Théâtre régional d'Oran et le 24 mai au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès... Il est l'un des artistes devant assurer le spectacle de clôture le 20 juillet prochain du Festival culturel panafricain 2009. Abou Lagraâ dont Khalida Toumi, ministre de la Culture, ne tarit pas déloges, se produira prochainement en Algérie avec sa compagnie de danse La Baraka. Celle-ci va entamer sa première tournée ce mois-ci avec la pièce Allegoria Stanza. La Compagnie sera le 18 mai à la salle El Mougar à Alger, le 21 mai au Théâtre régional d'Oran et le 24 mai au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès. Créée en 2001 cette pièce chorégraphique rassemble sept danseurs de formation contemporaine et trois danseurs de hip-hop. On dit d'Allegoria Stanza qu'elle déroule comme une image, une phrase poétique, une vague qui se renouvelle indéfiniment. Aussi évoque-t-elle l'éveil des sens à l'état de contemplation qui réalise l'harmonie entre l'être humain et la nature, en passant par la déferlante de la colère orageuse. Abou Lagraâ cherche à donner corps à une plénitude toute en nuances,que le décor vidéo de Charles Picq berce d'images, entre mer et ciel. Traversée de plusieurs tableaux certainement, c'est d'abord la rencontre avec la mer: les sens se réveillent. Le ciel devient lourd, une tempête se lève, la pluie arrive qui fait lien entre la mer et le ciel. Progressivement le ciel se calme, il donne corps à la plénitude, à l'ouverture, à l'horizon et à l'espoir. Il acquiert cet état de réflexion, de miroir qui renvoie l'homme à lui-même. Et la colère de l'homme, symboliquement liée à celle des éléments, devient contemplation, ouverture d'esprit. Ainsi est déclinée cette pièce à la lecture de son dossier de présentation. Aérienne, ouverte et sensuelle, c'est la première impression qui nous vient à l'esprit quand on pense au ciel et à la mer, deux images que Abou Legraâ se plait à conceptualiser à travers ce spectacle de danse, qui se veut un fragment de poésie, déroulé comme plusieurs strophes merveilleuses...allégoriques, de la vie et de son tourbillon. «Je vais travailler sur la recherche de soi et sur la communication à l'intérieur de ces deux mondes (danseurs de formation contemporaine et de hip-hop) pour les amener à une véritable rencontre de par la qualité du mouvement, son énergie, sa fluidité, tout en respectant l'expression propre à chaque danseur», confie le chorégraphe. Bref Allegoria Stanza serait une oeuvre sur la réconciliation de soi avec l'autre. Une réflexion sur l'ouverture d'esprit que procure cette méditation contemplative. Créatif et danseur singulier, Abou Lagraâ, faut-il le préciser, a été lauréat cette année du prix du meilleur danseur international, décerné par l'International Movimentos Dance Prize 2009. Abou Lagraâ avait proposé en dansant, à l'occasion de cette cérémonie, un extrait de sa dernière pièce D'Eux Sens.