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Le G8 pour l'Etat palestinien
KANANASKIS
Publié dans L'Expression le 29 - 06 - 2002

L'un des points examinés par le sommet a été la situation au Proche-Orient.
A la veille du sommet du G8 à Kananaskis (ouest du Canada), le président américain George W. Bush a jeté un pavé dans la mare en «exigeant» le départ de Yasser Arafat, conditionnant ainsi l'érection de l'Etat palestinien par la mise «à la retraite» du symbolique militant de la résistance palestinienne. Beaucoup de dirigeants politiques, notamment européens, avaient alors émis des réserves quant à l'interprétation que faisait M. Bush de la situation au Proche-Orient. Une position qui s'est distinguée par sa partialité, par le fait même que le président américain reprend à son compte l'antienne israélienne.
Aussi, le G8, qui regroupe les huit pays économiquement influents dans le monde (Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Japon, Italie, Canada et Russie) se posait-il comme le lieu approprié pour débattre d'une question qui, plus que jamais, interpellait la communauté internationale. Lors de leur prise de parole sur la Proche-Orient et leur appréciation du «plan Bush» les Européens ont singulièrement insisté sur le fait que la «légitimité» du président Arafat. De ce point de vue, le consensus aura été total, non seulement parmi les Européens de l'UE mais aussi le Canada et le Japon, lesquels tout en se démarquant du «plan Bush» tel que recommandé par le président américain, ont tous, à peu de chose près relevé qu'il appartenait au seul peuple palestinien de choisir ses dirigeants. Cela ne veut point dire qu'ils ont absous Arafat, bien au contraire, le président du Conseil italien allant même jusqu'à inviter Yasser Arafat «à faire un geste généreux en se mettant de côté». C'est dire combien le président palestinien n'a plus bonne presse auprès des puissants de ce monde.
Cependant, les huit dans leur déclaration finale réitèrent leur «détermination à oeuvrer pour favoriser la paix au Proche-Orient sur la base d'une vision de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte à l'intérieur de frontières sûres et reconnues». Position qui est celle de la communauté internationale exprimée depuis quelques années déjà sans que ces dispositions aient pu connaître un début d'application du fait des obstacles, érigés par Israël, sur le chemin de la concrétisation de cet objectif stratégique que défend aujourd'hui de façon unanime la communauté internationale, y compris l'administration américaine qui prône également l'existence de deux Etats.
Cependant, la mise en oeuvre de l'Etat palestinien est perturbée par les prétentions d'Israël d'être juge et partie dans un contentieux qui mobilise l'ensemble de la communauté internationale. La réaffirmation par le G8 que la paix au Proche-Orient est conditionnée par l'existence de deux Etats devrait rééquilibrer la tendance américaine à ne prendre en compte que les desiderata israéliens. Dans leurs premières réactions, les dirigeants palestiniens saluent la teneur du communiqué final du G8. Ainsi, pour Saeb Erakat, ministre palestinien des Collectivités locales et négociateur en chef, «le président Bush a réalisé que le monde entier était d'accord pour considérer que le peuple palestinien a le dernier mot quand il s'agit de choisir sa direction et que Yasser Arafat est le président élu de ce peuple dont il faut respecter le choix démocratique». Le conseiller du président Arafat, Nabil Abou Roudeina, estime, pour sa part, que «les décisions du sommet du G8 insistant sur l'établissement d'un Etat palestinien sont, sans aucun doute, encourageantes pour le peuple palestinien» relevant également que les positions fermes du Canada de la Russie et de l'UE «ont affaibli la position déséquilibrée des Etats-Unis». Les déclarations de principe du G8 sont certes encourageantes, mais encore faudrait-il qu'elles soient suivi d'effet notamment par une implication plus claire de la communauté internationale, dans la mise en application par Israël des résolutions pertinentes de l'ONU de sortie de crise, particulièrement les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité.


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