Des examens seront organisés à la fin juillet pour rattraper le retard dû à la grève observée par les enseignants de cette faculté. Le recteur de l'université d'Alger a exclu hier le risque d'une année blanche pour les étudiants de la faculté de médecine. Intervenant lors d'une rencontre organisée par le Quotidien Echaab à l'occasion du Centenaire de la fondation de l'université d'Alger, Tahar Hadjar a précisé que les étudiants de la faculté de médecine poursuivent leurs études «normalement et il n'y a pas lieu de craindre une année blanche». M.Hadjar a également rassuré les étudiants et leurs parents soulignant que «des examens seront organisés à la fin juillet pour rattraper le retard dû à la grève observée par les enseignants de cette faculté». Et d'avertir que «l'université ne doit pas être une tribune à des fins partisanes» même si l'activité politique n'est pas interdite à l'université. Les enseignants de la faculté de médecine avaient entamé depuis le mois d'avril dernier une grève pour revendiquer la revalorisation d'une prime. A ce propos, M.Hadjar a rappelé avoir convenu avec les responsables de la faculté de prolonger l'année universitaire afin de pouvoir organiser les examens de fin d'année entre le 15 et 20 juillet prochain. Il a également indiqué que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n'était pas concerné par la revendication de revalorisation de la prime. Le ministère a introduit une requête judiciaire contre les grévistes et a eu gain de cause, a-t-il rappelé. M.Hadjar a affirmé par ailleurs que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a satisfait la revendication des enseignants en élaborant un projet de décret ministériel qui se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement. Sur un autre plan, le recteur de l'université d'Alger a soutenu que le classement des universités par des associations étrangères obéit à des considérations politiques et «non aux normes scientifiques et académiques». Néanmoins, l'université peine à atteindre le niveau requis. Aussi bien au niveau régional qu' international, l'université algérienne occupe toujours la dernière place. La meilleure université algérienne, à savoir celle de Tlemcen, occupe la 39e place au plan africain, loin derrière les universités marocaines, tunisiennes, égyptiennes...S'agissant de classement international, la situation est grave. Sur un total de 7000 universités classées en 2007, rappelle-t-on, celle de Tlemcen ne réussit qu'une ridicule prestation en occupant seulement la 6 995e place. Quant au système LMD, licence, master, doctorat en Algérie et qui ne cesse de susciter de vives inquiétudes de la part de plusieurs observateurs, M.Hadjar indiquera que «le système LMD est un système qui pourra apporter beaucoup de progrès pour l'Algérie, et ce dans plusieurs domaines à savoir, la technologie, la science, le commerce...». Se voulant explicite, le recteur de l'université d'Alger ajoutera: «Le système LMD est appliqué dans les grands pays développés à l'instar des Etats-Unis d'Amériques et l'Angleterre, l'Australie...» Par ailleurs, le chef de l'université d'Alger a averti que «l'université ne doit pas être une tribune à des fins partisanes». Cependant, a-t-il dit, l'activité politique n'est pas interdite à l'université.