C'est une fin annoncée de Katibat El Farouk. Les éléments de cette phalange qui, activent dans le nord-ouest de la wilaya de Bouira, sont confrontés ces derniers jours à des conflits internes. Une situation générée à la suite des tractations entamées récemment avec les services de sécurité en vue d'une éventuelle reddition. Selon certaines informations, un groupe terroriste composé d'une quarantaine d'éléments appartenant à katibat «El Farouk», seraient pris en otage par l'émir Doukmir, alias Cheikh Abderrahim, qui est à la tête de cette entité du Gspc depuis l'année 2000. Les mêmes sources ont révélé que «cette prise d'otages» n'est autre qu'une manière de faire pression, pour que les autorités accordent à cet émir le même statut que les autres terroristes. A savoir aussi que Doukmir était un ancien sous-officier parachutiste de l'ANP et qu'il est considéré comme conseiller militaire au sein de l'Aqmi. II a rejoint les rangs du GIA en 1993, puis il s'est converti aux rangs du Gspc vers la fin des années 90, aux côtés de Hassan Hattab. Le fait de prendre en otage ses subordonnés, le chef terroriste d'El Farouk semble avoir peur que la comparution devant un tribunal civil ne lui sera pas accordée car des sources sécuritaires rapportent que le cas de cet émir déserteur de l'ANP est pris en charge par un tribunal militaire compétent. Ce qui expliquerait, d'après les mêmes informations, cette «prise d'otages» d'un groupe d'une quarantaine de terroristes au niveau des monts sud de Lakhdaria. A cet effet, d'autres sources ont révélé qu'un groupe terroriste composé de 18 éléments, lequel faisait partie d'une soixantaine au départ, a réussi à prendre la fuite il y a quelques jours. Ces derniers, apprend-on, attendraient le résultat des négociations qui ont été entamées ces dernières semaines entre une vingtaine de terroristes et les services de sécurité, comme il serait fort probable que ce qui a poussé ces terroristes à s'enfuir pour prendre place au lieu-dit «Oualbane», au sud de Lakhdaria, a un rapport avec l'état de désaccord qui ne cesse de gangrener katibat El Farouk. Les mêmes sources ajoutent que le choix de cet endroit pour s'y cacher est dû au fait que les éléments de l'ANP y sont en force. Ce qui épargnerait à ces terroristes d'éventuelles attaques de la part des éléments d'Al Qaîda qui continuent à défendre la stratégie de la terreur conçue par la présumée filiale d'Al Qaîda au Maghreb (Aqmi), et dirigée par le sinistre «Droukdel». En état actuel des choses, et face à cette conjoncture, «El Farouk» arrive au bout de ses forces. Avec les opérations menées ces derniers temps par les forces de sécurité à travers la wilaya de Tizi Ouzou et Boumerdès, lesquelles finissent par réduire à néant le taux de nuisance des hordes d'Al Qaîda, les maquis de Lakhdaria, longtemps infestés par les membres d'El Farouk, perdent de plus en plus de leurs forces terroristes. Devant ces faits, il serait possible de prévoir la chute, voire la disparition d'El-Farouk. Et à partir de là, l'organisation terroriste de Droukdel se verra amputée d'une phalange connue pour sa terreur.