Le colloque sera animé par Jean-Pierre Farkas, un ancien du contingent et journaliste envoyé spécial de Radio Luxembourg en Algérie. C'est le deuxième colloque consacré à la l'histoire de la mémoire franco-algérienne qui se tiendra durant toute la journée du mardi 19 mai à l'amphithéâtre de l'Hôtel de ville de Paris. «Paris et la guerre d'Algérie: une mémoire partagée» est le thème de la rencontre mémorielle qui réunira une pléiade d'historiens, d'universitaires, de chercheurs et d'enseignants compétents autour des thématiques aussi riches qu'intéressantes. Organisé sous le parrainage de la Mairie de Paris, de l'Office parisien des anciens combattants et le concours de l'Institut national de l'audiovisuel, le colloque sera animé par M.Jean-Pierre Farkas, un ancien du contingent et journaliste envoyé spécial de Radio Luxembourg en Algérie. Le comité organisateur, composé d'un animateur, de 4 historiens et 12 témoins d'origine, explique l'importance et l'urgence de la tenue de ce genre de colloque: «Il aura fallu attendre 45 ans, avec une loi de 1990, pour que l'on mette un terme à une scandaleuse hypocrisie, pour qu'enfin ce que l'on désigne comme les "opérations" en Afrique du Nord ou les "Evénements d'Algérie" prennent l'appellation officielle et légitime de guerre. Cette guerre aurait très bien pu être évitée si la volonté de négociation l'avait emportée. Aujourd'hui, il est indispensable de faire l'histoire de la guerre d'Algérie. Ce travail s'impose car cette période continue à peser sur l'inconscient collectif de nos peuples. Elle s'impose pour toutes les générations: celles qui l'ont vécue comme celles - les plus jeunes - qui ne peuvent ignorer les faits mais pressentent pourtant le drame. C'est l'ensemble des citoyens qu'il faudrait aider à connaître, à assumer cette période si terrible de notre histoire et de l'histoire du rapport franco-algérien. C'est un travail à faire sur soi. C'est un travail collectif qui appartient à tous: à l'Etat, à l'ensemble des forces politiques et sociales, à l'école, aux historiens, aux juristes, aux médias et à la presse.» M.Jean Laurans, président du comité organisateur du colloque, accueillera les participants à 9h pour l'ouverture de «C'était hier, c'est si proche encore...», la partie matinale du colloque, en présence de Catherine Vieu-Charier, adjoint au Maire de Paris, chargée de la mémoire et du monde combattant, avant la projection de La guerre d'Algérie, en images (INA), suivie d'une introduction de Gilbert Meynier sur «les 9 chefs de la rébellion». Quant à Jean-Charles Jauffret, il développera «Les officiers de l'armée française», thème de son intervention. A 10h40, la parole sera donnée aux anciens combattants. L'assistance pourra suivre l'intervention de Jean-Louis Cerceau (Constantinois), de Daniel Abolivier (Sas, Kabylie) et de Robert Remaud (Ouest algérien). Les rapatriés Georges Morin et Philippe Nouvon apporteront aussi leurs témoignages, ainsi que Fatima Besnaci-Lancou et Messoud Kafi. S'ensuivra un débat avec le public autour des témoignages de chaque intervenant. Dans «Aujourd'hui et demain...», la séance de l'après-midi, le public sera reçu par Christian Libron pour le visionnage de La guerre d'Algérie en images (INA). A 14h, la conférence de Benjamin Stora portera sur le thème «Comment porter la mémoire d'une histoire médiatisée», et celle de Daniel Lefeuvre sur «De Gaulle et l'Algérie». René Duval interviendra avec «Le journalisme sur le terrain», et Samia Messaoudi (Beur FM) parlera de «Les Beurs, les jeunes». De même, M.Didier Lanny, Maya Semulla (Paris Espace) et Barbara (quartier de la Goutte d'Or) y apporteront leurs témoignages. Côté pédagogie, Françoise Lantheaume et Claude Basuyau interviendront sur le thème «L'enseignement de la guerre d'Algérie», s'ensuit l'intervention de Bétoule Fekkar-Lambiotte et de Tahar Amazit sur le thème «Passer des mémoires contradictoires à une histoire acceptable par tous». Yann Laurans et David Beau aborderont «Investissement sur l'avenir». M.Jean-Louis Delpuech, directeur de l'Odac de Paris, clôturera le colloque à 17h.