Le «mobile banking» peut être la solution de demain en Algérie où il existe une agence bancaire pour seulement 20.000 habitants. Le «mobile banking», nouveau produit bancaire basé sur le téléphone portable est en train de connaître un grand essor partout dans le monde et particulièrement en Afrique. Pratique, rapide et simple à utiliser, ce nouveau produit bancaire s'est rapidement installé dans plusieurs pays du continent noir. Mais, en sera-t-il de même pour l'Algérie? Pour Mohamed Esefih, expert algérien activant en Malaisie dans un bureau mondial de la sécurisation de paiements virtuels, l'Algérie a tout le potentiel nécessaire. En effet, lors de la présentation de ce produit révolutionnaire, mardi dernier à Alger, en marge du 5e Forum international de la finance (FIF), M.Esefih a considéré que «le mobile banking peut être la solution de demain en Algérie où il existe une agence bancaire seulement pour 20.000 habitants». Il a relevé dans ce contexte «la bonne couverture du réseau algérien national par le GSM (98%)». Argumentant davantage, M.Esefih a indiqué que «les banques algériennes sont en train d'acquérir à prix d'or des distributeurs automatiques que l'Europe est sur le point d'abandonner». Or, les virements par SMS sont moins coûteux et plus sûrs en comparaison avec les cartes de crédit qui laissent des failles aux fraudeurs, selon lui. «Les cartes bancaires sont dépassées», a-t-il ajouté avant de citer l'exemple des Etats-Unis où 21 millions de dollars sont allés dans la fraude en 2008 en raison de la défaillance des systèmes sécuritaires des cartes de crédit en dépit des mots de passe et des logins. Pour rappel, le «mobile banking» est un procédé qui permet aux clients d'une banque d'effectuer toutes les opérations financières souhaitées (consultation du solde du compte bancaire, opérations de virement, paiements...) en utilisant tout simplement un téléphone portable pour émettre un SMS qui commande l'opération souhaitée. Aux Etats-Unis d'Amérique et au Japon, cette nouvelle technique fait ses débuts, alors que d'autres pays en voie de développement et émergents l'ont adopté bien avant, en raison de la meilleure couverture du réseau mobile par rapport au réseau filaire, et au nombre important de téléphones portables utilisés. C'est le cas du Maghreb, du Brésil et de l'Afrique du Sud.