«Le contenu du nouveau programme sera annoncé par le Président Bouteflika, le moment venu.» Le Plan d'action du gouvernement Ouyahia de 35 pages adopté mercredi dernier en Conseil des ministres, qui devra être soumis au Parlement à partir de mardi prochain pour enrichissement, n'est pas, en réalité, différent des autres textes. En avant-propos, le document expose la démarche, les voies et les moyens avec lesquels le gouvernement compte s'atteler à la mise en oeuvre du programme présidentiel doté de 150 milliards de dollars pour les cinq années à venir. Selon le document, «les ressources financières requises pour la concrétisation des objectifs de ce programme sont disponibles». Le gouvernement avertit cependant que cela ne dispensera nullement celui-ci de veiller résolument à promouvoir la lutte contre «toute forme de gaspillage des deniers publics, à maîtriser le train de vie de l'appareil de l'Etat sans austérité au détriment de l'efficacité, et à ne rien ménager pour la sauvegarde de la balance des paiements du pays». Première remarque. Le document n'affiche aucune donnée chiffrée. Seconde remarque: le moment venu, avertit le Premier ministre, «le contenu du nouveau programme sera annoncé par le Président Bouteflika» en personne puis «reflété» dans les projets de lois de finances annuelles. Une déclaration annuelle de politique générale annuelle sera présentée par le gouvernement au Parlement. Structuré en plusieurs chapitres, le document dont nous détenons une copie est divisé en six chapitres. Le premier résume les différentes actions à mener telles que l'approfondissement de la démarche de réconciliation nationale, la raffermissement de l'unité nationale, la promotion du dialogue entre les pouvoirs publics et la société, la poursuite de la lutte contre la criminalité ainsi que les maux et fléaux sociaux, la promotion des droits de l'Homme, le respect et l'épanouissement de la démocratie pluraliste, la garantie et la promotion de la liberté de la presse, etc. Une nouvelle loi sur les partis et une autre sur le régime électoral sont prévues durant le nouveau mandat du Président Bouteflika. Le deuxième chapitre comporte l'axe traitant du renforcement de «l'Etat de droit et la bonne gouvernance et l'amélioration des facteurs de développement économique». Ainsi, tour à tour sont évoquées la réforme et la modernisation de la justice, la modernisation de l'administration publique, la réforme des collectivités locales, l'amélioration de la gestion du territoire, de la prise en charge de l'urbanisme, et de la protection de l'environnement, la modernisation des moyens de transport et de communication et la poursuite de la modernisation de l'administration économique et le renforcement des mécanismes de contrôle et de régulation complète ce chapitre. La réforme des collectivités locales dont le projet de révision des Codes communal et de wilaya, la poursuite du renforcement et de modernisation de l'administration territoriale, la révision de la législation relative aux finances et à la fiscalité locale et l'encouragement de la contribution du mouvement associatif local dans la gestion des problèmes de la cité et enfin la mise en route du découpage administratif. Le chapitre III énonce la promotion et le développement de l'économie et l'accroissement de sa diversification et sa productivité. Le quatrième chapitre mentionne la poursuite du développement humain, la lutte contre le chômage, la prise en charge de la jeunesse, la justice sociale, la protection de l'enfance et la solidarité nationale. Il y est défini la politique liée à l'amélioration de la gestion du territoire. Le chapitre V consacre la modernisation des moyens de transport (routier, ferroviaire, maritime et aérien). Le dernier chapitre porte sur la modernisation du potentiel de défense nationale à travers la poursuite de sa professionnalisation.