Ils étaient nombreux à interpeller le gouvernement sur la nécessité de renforcer la couverture alimentaire. Les tensions observées dernièrement sur le blé et les produits alimentaires font réagir les députés. Ils étaient nombreux à mettre l'accent sur l'agriculture et la sécurité alimentaire lors des débats de jeudi sur le Plan d'action du gouvernement. Le département de Benaïssa s'est taillé la part du lion au troisième jour du débat. Profitant de la présence du Premier ministre, les députés ont appelé ce dernier à renforcer les mesures destinées à soutenir le secteur de l'agriculture, notamment les cultures stratégiques telles que les céréales pour garantir la sécurité alimentaire qui constitue l'une des bases de la souveraineté nationale. «Il faut offrir des incitations supplémentaires, notamment pour ces cultures, afin de réduire la facture alimentaire de l'Algérie», a martelé un député du MSP. Après avoir salué les mesures prises par le président de la République à la fin du mois de février concernant l'effacement de la dette des agriculteurs, ce député a plaidé pour l'amélioration du processus de conditionnement et de stockage. «Au moment où les régions de l'est du pays -à titre d'exemple- enregistrent un excédent important en tomates, d'autres régions connaissent un déficit dans ce produit», a-t-il indiqué. Afin d'éviter toute perte pour les agriculteurs et l'Etat, les autorités doivent développer les réseaux de stockage, de conservation et de commercialisation des produits végétal et animal. «Cette politique est impérative car elle permet de répondre efficacement à la demande locale, d'une part, et de barrer la route à la spéculation et aux situations de monopole, cause de la hausse des prix des produits agricoles de large consommation tels que la pomme de terre d'autre part», a-t-il ajouté. Plusieurs intervenants de différentes formations politiques lui ont emboîté le pas. Ces derniers ont appelé au développement agricole des Hauts-Plateaux et des steppes ainsi que l'octroi de crédits sans intérêts pour les agriculteurs ayant prouvé leur capacité à contribuer à la création de richesses nationales. Comme ils ont proposé de fournir aux agriculteurs les engrais chimiques à des prix raisonnables et de préserver les terres à vocation agricole. La PME/PMI a également capté l'intérêt des parlementaires. Revenant sur l'encouragement de l'investissement, notamment la création de PME, ils ont exprimé leur préoccupation quant à la gestion des entreprises que le gouvernement entend créer durant les cinq prochaines années. Dans ce sens, les députés ont évoqué les obstacles empêchant le développement de l'investissement local, notamment ceux liés au financement. De leur point de vue, les banques sont devenues le plus grand obstacle rencontré par les promoteurs de projets d'investissement eu égard aux conditions paralysantes imposées pour l'obtention de crédits. Par ailleurs, plusieurs interventions de députés ont été centrées sur les préoccupations locales et régionales ayant trait aux régions qu'ils représentent, au détriment des grands volets du Plan d'action du gouvernement.