Soumis au débat et aux critiques des parlementaires depuis près d'une semaine, le plan d'action du gouvernement pour les cinq années à venir a été adopté, hier, à l'unanimité par la chambre basse du Parlement. En effet, la majorité des interventions des députés sont orientées vers la nécessité de diversifier l'économie nationale pour sortir de la dépendance des hydrocarbures. A ce propos, les parlementaires ont mis l'accent, lors de leurs multiples interventions, sur l'urgence d'édifier une économie diversifiée et compétitive afin de se débarrasser de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Les points importants relevés dans les observations des députés consistent en la nécessité de dynamiser le contrôle parlementaire sur l'exécution des budgets de l'Etat pour assurer plus de transparence dans les dépenses publiques octroyées à chaque secteur et pour parvenir à une meilleure maîtrise de la gestion des gros projets. En effet, la question de la gestion de l'argent public se pose avec acuité en Algérie. Une nouvelle organisation devrait être adoptée pour permettre de suivre d'une manière transparente la destination et l'utilisation des budgets de l'Etat. En outre, et compte tenu de son importance dans la préservation de la souveraineté nationale, la sécurité alimentaire a été au centre des débats des parlementaires. Ces derniers ont mis l'accent sur l'urgence de développer l'agriculture à travers la facilitation de l'octroi de crédits sans intérêt pour les agriculteurs. Il est à dire que, vu le fardeau de l'importation évalué à 40 milliards de dollars, plusieurs députés ont souligné la nécessité, pour le gouvernement, de renforcer les mesures destinées à soutenir le secteur de l'agriculture, notamment les cultures stratégiques, telles que les céréales, pour garantir la sécurité alimentaire qui constitue l'une des bases de la souveraineté nationale. Par ailleurs. S'agissant, de la question des investissements, les parlementaires ont mis l'accent sur les obstacles empêchant le développement de l'investissement local, notamment ceux liés au financement. Ils ont relevé dans ce contexte que les banques sont devenues le plus grand obstacle devant les promoteurs de projets d'investissement eu égard aux conditions paralysantes imposées pour l'obtention de crédits. Dans le même cadre, ils ont souligné la nécessité de renforcer le contrôle technique avant et après la réalisation. A ce propos, il y a urgence de promouvoir l'investissement hors hydrocarbures et de trouver les solutions alternatives, notamment en cette conjoncture marquée par la crise économique mondiale. Concernant l'encouragement de l'investissement, notamment la création de 200 000 petites et moyennes entreprises (PME), plusieurs députés ont exprimé leur préoccupation quant à la gestion des entreprises que le gouvernement entend créer durant les cinq prochaines années. Les députés ont estimé que la réflexion autour des solutions alternatives aux hydrocarbures est devenue plus qu'une nécessité. Ils ont, dans ce sens, estimé impératif de développer d'autres domaines productifs et de s'éloigner d'une politique économique fondée sur l'exportation du pétrole qui représente 97% des recettes de l'Algérie. Il faut dire, dans ce sens, que la facture des importations est de plus en plus lourde pour le Trésor public, soulignant la nécessité d'interdire l'importation de tout ce qui pourrait être produit localement et de protéger l'économie nationale des produits étrangers qui envahissent le marché national. Hamid Si Salem