La recrudescence du terrorisme, les prochains rendez-vous électoraux, les grandes réformes engagées par l'Etat et la situation en Kabylie ont été les sujets abordés dans les colonnes d'un confrère par un haut responsable très proche des cercles de la présidence. S'exprimant sur les dernières activités terroristes, ce responsable a précisé que «des tentatives d'activité terroriste n'ont jamais cessé dans les villes», et estime que les 600 à 800 terroristes qui continuent d'activer se trouvent dans les zones reculées de l'Ouarsenis (Tiaret, Chlef, Tissemsilt), de Kabylie et de Batna... «Moins, ils sont nombreux, plus leur force de frappe est importante.» L'interlocuteur pense qu'«on vivra longtemps avec le terrorisme», il accrédite cette thèse par les exemples de l'Espagne, de la Corse, de l'Angleterre et même des Etats-Unis. Les échéances électorales retenues pour l'année prochaine stimulent l'appétit sanguinaire des éléments intégristes et les chantiers de réformes lancés par l'Etat effraient beaucoup de monde. «Le gouvernement a touché à pas mal d'intérêts, notamment, financiers». Et de citer la réforme de la justice qui est une action de fond et ne peut donc être assimilée à une simple vue de l'esprit. Il est clair que l'application d'une justice obsolète aide mieux à préserver les intérêts. Ainsi «les personnes du milieu de la mafia politico-financière n'admetteraient pas sans réagir une refonte de la justice». A ce titre, tous les chantiers de réforme lancés ne peuvent que déranger, la réforme de l'administration publique dans le sens où elle passera par l'instauration de la transparence dans les contrats publics, amène à imposer la participation du citoyen, dans la gestion des affaires locales. Les réformes qui tendent à la libéralisation de l'économie, impliquent de gros enjeux nationaux et internationaux. La transparence économique signifie un manque à gagner. Partant de ce constat, l'interlocuteur a indiqué que «c'est peut-être là où prend essence la thèse du complot...» et que le pouvoir occulte et la mafia politico-financière «continueront à faire barrage à toute mutation de progrès et de modernité». Pour la réforme du système éducatif, il dira qu'il n'est pas question d'ajournement. Concernant les consultations entre les partis politiques et le ministère de l'Intérieur, ce dernier a réuni les représentants des administrations, les élus des institutions locales et des wilayas pour discuter du projet du nouveau Code communal. S'agissant de la situation en Kabylie, selon lui, le retrait de la gendarmerie, dans cette région, relève d'une utopie. Il a insisté, par ailleurs, sur le rejet des ârchs des propositions de dialogue faites par le pouvoir l'«entretien du pourrissement ne peut nuire qu'à la population. Béjaïa a complètement raté sa saison estivale, le service public n'est plus assuré en Kabylie, en plus de la recrudescence des vols et de délits.» Enfin, pour le dédommagement des victimes, suite à la marche du 14 juin passé, il a informé que faute de moyens financiers, les pouvoirs publics n'ont pas pensé à dédommager les victimes, mais, ajoute-t-il, l'Etat va penser à la mise en place de crédits et de formules de financement pour dédommager les dégâts matériels.