La sonnerie retentit. Il est 7h45. La fièvre monte. Dans quelques minutes, on prendra connaissance des sujets. Depuis hier, les élèves de la troisième année secondaire font face aux épreuves du baccalauréat, session 2008-2009. A Béjaïa, ils sont 15 248 candidats à se rendre dans 51 centres d'examen réservés à cet effet et répartis sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. 4880 candidats libres ont été également au rendez-vous pour tenter d'obtenir le passeport pour une carrière universitaire. Cette année, nous avons choisi de vivre les premiers moments de cette épreuve au centre d'examen Bestout à Ihaddaden, un centre réservé aux candidats libres. Il est 7h en ce dimanche, premier jour des épreuves du Bac. Les premiers candidats sont déjà là. Sur leurs visages se lit une angoisse grandissante. Des appréhensions en pareil moment sont légitimes. Le petit groupe de candidats appréhende déjà les sujets. Entourant un enseignant surveillant, ils écoutent attentivement les derniers conseils pour mieux aborder cette première épreuve. Calme, concentration, lecture et compréhension du sujet...autant de recommandations que ne cesse de répéter le prof. Non loin de là, le chef du centre paraissait inquiet. Normal: les candidats libres sont réputés pour être un peu «indisciplinés». M.Khiar et son équipe de secrétariat vérifiaient les dernières retouches sur fond d'une agitation compréhensible. Plus le temps passe, plus les élèves candidats se font nombreux devant l'entrée du CEM. Un centre qui rappelle bien des souvenirs aux enseignants surveillants, eux qui ont subi leur formation ici même du temps où la structure faisait office d'ITE (Institut des technologies d'enseignement). A l'entrée, des agents secondés par un policier tentent de réguler le flux des candidats. Respect des consignes oblige, chaque candidat se sépare de son portable sur lequel une étiquette est immédiatement collée, portant le nom du propriétaire. Toutes ces conditions sont acceptées dans le calme par les candidats qui n'ont de souci que pour leurs épreuves. Une fois dans la cour, tout le monde s'empresse devant les panneaux d'affichage. Il faut vite trouver sa salle et s'installer pour se concentrer La sonnerie retentit. Il est 7h45 mn. La fièvre monte. Dans quelques minutes, on prendra connaissance des sujets. Tous croisent les doigts pour qu'ils soient «faciles». Cette année, il n'y aura pas de bonbons. Une légère panique se fait sentir devant les affiches. Bien que tout soit ordonné comme il se doit, cela n'a pas empêché certains élèves de se rapprocher des surveillants. Ils ne trouvent pas leurs noms. Suivant une méthode bien expliquée, tout finit par rentrer dans l'ordre. La salle 24 n'a pas connu de décoration. Organisée en trois rangées, elle reçoit 20 candidats dont 19 filles. Un candidat garçon a perdu sa convocation; il s'est présenté uniquement avec sa carte d'identité et sa carte d'étudiant. Il repasse son Bac dans l'espoir de le décrocher avec une meilleure moyenne. Une fiche sera signée par trois surveillants permettant à ce candidat de subir les premières épreuves. Pour se calmer, on discute par-ci, on sourit par-là pendant que les cinq surveillants contrôlent l'identité des candidats. L'angoisse reprend le dessus lorsque les copies atterrissent dans la salle. C'est l'heure de vérité. Un long silence s'installe dans la salle, jusque-là bruyante. La sonnerie retentit. Les copies sont remises aux candidats. Certains respirent profondément en appliquant à la lettre les consignes données quelques minutes auparavant. D'autres sont gagnés déjà par la peur. Un long silence s'installe dans la salle. Les élèves lisent le sujet. Un sujet d'arabe pour des élèves scientifiques. Il a fallu environ 15 minutes pour entendre le crissement des stylos. On comprend que les premières réponses sont là. Les sourires reviennent comme par enchantement. Le sujet est abordable. Les candidats n'ont même pas besoin de le dire. Cela se voit sur leur visage. Durant 2h30, les candidats se pencheront sur le sujet. Une heure est déjà passée. Certains candidats semblent bien avancés comme témoignent ces demandes incessantes de feuilles de brouillon. D'autres paraissent perdus dans les méandres des questions. Entre-temps, le chef du centre, accompagné de deux observateurs dépêchés de Jijel, pénètre dans la salle. Un rapide coup d'oeil, puis il repart. Il ne reste plus que dix minutes pour la fin du temps réglementaire. Tous les candidats ont eu à utiliser tout leur temps. A la remise des copies, les appréhensions ont disparu pour laisser place à l'espoir: celui de voir le sujet d'anglais aussi facile. Dans la cour, les discussions vont bon train. On compare les réponses. Chacun paraît satisfait de son travail. Même ambiance dans l'après-midi. Les épreuves ont repris à 15 heures. Ce rythme sera poursuivi pendant les quatre jours que durera le Bac. Ensuite, l'attente des résultats. Le Bac est devenu un passage obligé pour un avenir meilleur. Cela, tous les candidats semblent en être conscients. Bonne chance pour la suite des épreuves!