Le ministre a indiqué que derrière les événements de Berriane se cachent «forcément des enjeux». «Le découpage administratif et le Code communal sont inscrits parmi les 200 points que compte le plan quinquennal du gouvernement. Une plan échelonné sur les cinq prochaines années.» Explicite et précis. C'est le moins que l'on puisse dire de la position de Daho Ould Kablia à propos du découpage administratif. En marge de la visite d'inspection des travaux du projet du transfert d'eau potable de In Salah à Tamanrasset, le ministre délégué chargé des Collectivités locales a révélé que «les choses sont au stade de la conceptualisation». Ainsi, le ministre a précisé que «les critères restent à définir». A titre d'exemple, il a évoqué la création de wilayas déléguées. Selon Daho Ould Kablia: «Une telle mesure doit prendre en considération le nombre d'habitants, l'activité économique, l'équilibre administratif de manière à limiter la surcharge sur les wilayas comptant plus de 50 communes.» Aussi, des régions qui connaissent des vicissitudes avec d'autres régions limitrophes seront potentiellement concernées par cette mesure. En guise d'illustration, le ministre a cité les régions de Boussaâda et M'sila, Barika et Batna ainsi que Oum El Bouaghi et Aïn Beïda. Dans ce processus, Ould Kablia n'exclut pas la création de wilayas déléguées dans les zones frontalières «pour une meilleure sécurisation de notre pays» a-t-il précisé. Cela dit, le ministre a signalé que «les wilayas déléguées ne compteront pas d'assemblées élues. Toutefois, ces autorités administratives seront préparées pour devenir des wilayas à part entière et avec les attributions que leur reconnaît la loi». A propos du projet du Code communal, le ministre a été cassant: «Ce n'est pas à mon âge que je dévoilerai ce qui se passe en Conseil des ministres. Quand je parlais du Code communal, j'avais dit qu'il était inscrit dans le Plan d'action du gouvernement.» A propos des événements de Berriane, le ministre a révélé que «l'enquête diligentée n'a rien révélé d'extraordinaire». S'ensuit une lecture socio-psychologigue faisant des incidents le corollaire de choc d'éléments religieux et culturels de «deux communautés» tantôt définies en tant que mozabite et arabe et tantôt en tant que malékite et ibadite. En filigrane, se dessine alors une crise identitaire. Laquelle crise est qualifiée par Ould Kablia de «superficielle». Sur ce plan, le ministre a avoué que «cette crise a été accentuée depuis quelques années». Et de lâcher: «Il y a forcement beaucoup d'intérêts.» Qui dit intérêts dit manipulation. Dans ce cas, qui a intérêt à provoquer l'affrontement? A cette question, Daho Ould Kablia se contentera de réponses évasives. Cela dit, le ministre a indiqué que la ville de Berriane a bénéficié d'un programme de développement spécial d'un montant de 1,9 milliard de DA.