A partir de 2013, la vente d'essence avec plomb ne sera plus autorisée en Algérie. Afin de réduire la facture des importations du gasoil estimée à 200 millions de dollars, Sonatrach compte développer sa production par le lancement de nouveaux projets. Ainsi, un large programme de réhabilitation des raffineries a été établi depuis quelques années, et dont le but est d'assurer l'ajustement de l'offre à la demande au niveau du marché national et international. Le vice-président Aval de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, a fait savoir lors de son passage, hier à la Radio nationale Chaîne III que «dans le cadre de la stratégie de développement de Sonatrach, un vaste plan de réhabilitation a été établi afin d'accroître les capacités de raffinage de l'Algérie et en même temps améliorer la qualité(...)». Selon le même responsable, il s'agit également de «juguler la hausse de la facture d'importation en gasoil». Parmi les mesures mises en place, il y a le lancement du grand projet de la raffinerie de Tiaret qui est en cours de réalisation. Un complexe qui permettrait d‘avoir une capacité de traitement de pétrole brut de 15 millions de tonnes. Cette raffinerie pourra satisfaire les besoins du marché local en produits raffinés et finis. Le coût d'investissement de ce projet est estimé à près de 7 milliards de dollars. D'après l'invité de la Chaîne III, «d'ici 2014, date d'achèvement du complexe, la capacité de production culminerait à 46 millions de tonnes de pétrole brut». A cela, il faut ajouter les quatre autres raffineries à savoir celles d'Alger, d'Arzew, Hassi Messaoud et de Skikda. Il faut savoir que la capacité de raffinage de l'Algérie est estimée à 500.000 barils/jour au cours de l'année écoulée. Selon M.Feghouli, l'objectif de l'activité Aval de Sonatrach est d'augmenter la capacité annuelle totale de production des raffineries qui doit passer de 26 millions de tonnes à 30 millions de tonnes de produit brut à l'horizon 2013. Un accroissement qui devrait se faire d'une manière graduelle. «Vu l'importance de la production des raffineries considérées comme un segment essentiel, nous avons intègré Naftec à la maison mère pour les besoins de coordination de la chaîne des hydrocarbures», a souligné l'invité de la rédaction. Ainsi, Naftec devient la 4e division de l'activité Aval de Sonatrach qui compte déjà la division études et developpement (EDV), liquéfaction et séparation des gaz (lQS) et enfin la division de recherche et technologie. A propos de l'essence, M.Feghouli a révélé qu'à partir de 2013 la vente d'essence avec plomb ne sera plus autorisée. Dans un autre volet, relatif aux investissements engagées par la compagnie nationale afin de développer la capacité de production du GNL, M.Abdelhafid Feghouli estime que les travaux des gazoducs Medgaz, Galsi, le GNL de Skikda et d'Arzew devraient permettre d'assurer à moyen terme une capacité de 30 milliards de m3, et pour le long terme elle devrait passer à 85 milliards de m3. «Nous cherchons à renforcer notre position sur le marché international, et avec l'augmentation des capacités de liquéfaction nous arriverons à approvisionner les marchés européen, américain et asiatique.» En d'autres termes, le développement des projets du GNL confirme la vocation gazière de l'Algérie qui s'attelle à consolider son statut de leader dans le domaine de l'exportation du gaz naturel liquéfié.