Les Centrales syndicales qui ont assisté à la réunion convoquée, dans le siège du BIT à Genève de l'Organisation internationale du travail (OIT) jeudi dernier, ont dénoncé, dans un communiqué envoyé à notre rédaction, l'annulation de cette réunion. Cette rencontre avait pour objectif d'informer sur la situation des droits syndicaux, du travail et humains des travailleuses et travailleurs sahraouis dans le Sahara occidental. Les organisations syndicales présentes à Genève ont précisé que «la réunion avait un caractère de session informative informelle, et donc pas officielle, et était ouverte aux représentants des travailleurs invités par les organisateurs». Etaient présents à la réunion des représentants du syndicat sahraoui Ugtsario et deux autres personnes. Ces organisations syndicales notent que «depuis le début de la réunion un nombreux groupe de personnes supposées appartenir à la délégation du Royaume du Maroc dans la Conférence annuelle de l'OIT, ont commencé à se mettre debout, crier et injurier agressivement les représentants sahraouis et d'autres assistants, empêchant que la réunion se déroule malgré l'intervention des membres de la sécurité de l'OIT». Par respect pour l'institution qui «nous accueillait, et en accord avec ses responsables, nous avons pris la décision d'annuler la session» ajoutent les mêmes syndicats qui regrettent et rejettent ces «actes d'intolérance et de manque de respect à un des droits humains fondamentaux: le droit à la liberté d'opinion et de communication des idées, dont ont fait preuve ceux qui ont empêché que la réunion ait lieu». Tenant compte que parmi ceux qui ont eu ce comportement, il y avait des représentants du gouvernement du Maroc, «ils devraient expliquer comment se justifie leur attitude au regard de leur proposition politique aux Sahraouis de vivre pacifiquement sous la souveraineté du Maroc». Les organisations syndicales signataires de ce communiqué affirment qu'elles «vont continuer à défendre dans le futur les droits du peuple sahraoui». Des droits par ailleurs reconnus par les Nations unies, en commençant par le droit des représentants des travailleurs. Enfin, les mêmes organisations sont décidées à «faire connaître à l'opinion publique mondiale que les droits du travail, syndicaux et humains sont violés dans le Sahara occidental». Genève, 11 juin 2009 Ugta (Algérie), Cgil (Italie), Cgtp-IN (Portugal), CGT (France), CTC (Cuba), CGL (San Marino), Ccoo, UGT, CIG et ELA-STV (Espagne) et l'Organisation pour l'Unité syndicale africaine (Ousa).