La liquidation physique a encore une fois sévi dans les maquis du Gspc affilié à Al Qaîda au Maghreb. Selon une source très au fait de la lutte antiterroriste, un émir a été liquidé dans un oued par ses acolytes. La découverte macabre a été faite avant-hier à Tidjelabine à la rentrée du chef-lieu de wilaya de Boumerdès. Ce cadavre, retrouvé dans un état de décomposition avancée, a été identifié par les gendarmes en se basant sur les résultats d'analyse d'ADN. Il s'agit du dénommé Ighil Larbaâ Tarek, alias Ayoub, un dangereux activiste à la tête de la seriat dit El Ghoraba activant à Corso et Tidjelabine et affiliée à la katibet El Feth dont l'émir (Omar Ben Tetraoui) a été abattu en février dernier au chef-lieu de Boumerdès par les forces spéciales. Agé de 32 ans, ce dernier a été victime de règlement de compte entre terroristes de différents clans. Selon nos sources, il s'agit d'une guerre entre le clan fidèle à l'émir national Droukdel et celui de Boudaoud, un autre terroriste qui a activé dans les rangs du Gspc et qui conteste l'autorité de Droukdel. Cette liquidation est la 31e élimination interne de cette organisation criminelle pour la seule zone centre de l'ex-Gspc. Pour rappel, passé aux aveux, Ali Ben Touati alias Tammim, ex-émir de la redoutable katibet El Ansar, l'un des terroristes les plus proches de Droukdel, avait révélé que plus de 28 terroristes accusés d'être des agents de renseignements ont été liquidés par Droukdel. Cette grande suspicion régnant aux maquis a surtout paralysé les groupes terroristes depuis le mois d'août dernier à la fin duquel deux attentats kamikazes à Bouira et les Issers (Boumerdès) avaient été perpétrés en provoquant la mort d'une soixantaine de morts dont la quasi-majorité ont été des civils. Aussi, il convient de rappeler que la nébuleuse d'Aqmi a été traversée depuis fin 2008 par une scission grave et une sorte de reniement dû à la fois à la crise de confiance entre les différents clans et la prédisposition de quelques terroristes à se rendre. Cet état des lieux s'est exacerbé conséquemment aux pertes énormes enregistrées dans les rangs d'Aqmi durant les 10 derniers mois. En effet, plus de 300 terroristes dont une vingtaine d'émirs ont été mis hors d'état de nuire.