Les femmes chefs d'entreprise ne représentent que 3,2%, selon les statistiques du Centre national du registre du commerce. Impulser ou assurer la promotion de la femme dans le secteur économique en tant que force de proposition supplémentaire qui contribue à l'essor de notre économie est plus que nécessaire dans un ordre mondial où la concurrence est féroce. Le nombre de femmes chefs d'entreprise ne représente que 3,2% selon les statistique du Centre national du registre du commerce, à savoir que sur un total de 1.200.000 registres du commerce seulement 15.000 sont détenus par des femmes. A cet effet, l'Association de femmes cadres algériennes(Afcare) et l'Association des algériennes managers et entrepreneurs (AME) en partenariat avec l'Agence de coopération technique allemande (GTZ), ont organisé, hier, une conférence sous le thème de «La promotion de l'entrepreneuriat féminin en Algérie entre réalités et perspectives», à l'hôtel Hilton. Cette rencontre première du genre a pour but de permettre la valorisation de l'élargissement de l'encadrement féminin. Aussi, de proposer des solutions d'avenir par un programme de développement économique durable (Deved) permettant d'assurer une conjonction de compétences technique et régionale et de capacité de management. Une démarche initiée par l'Agence de coopération technique allemande GTZ. Selon la directrice du programme de développement économique durable de la GTZ, Marita Riedel, il est nécessaire d'accorder «une attention particulière au respect de l'égalité des chances entre les individus dans la domaine de l'emploi et du développement économique, avec un appui plus grand à l'intégration des femmes dans la dynamique du changement du secteur de la PME». Ainsi, cette rencontre représente un espace d'échanges et de réflexion sur les spécificités et les problématiques auxquelles est confronté l'entrepreneur féminin. «A travers cette journée nous voulons aboutir vers des recommandations pour une meilleure connaissance de l'entrepreneuriat féminin par la mise en place d'une stratégie visant à encourager les initiatives féminines pour la création de PME et PMI», a fait savoir la présidente de l'Association des femmes cadres algériennes, Kouadri Aïcha. Il faut savoir que, selon la majorité des femmes managers présentes à cette conférence, l'obstacle principal auquel elles font face est lié à la difficulté d'accès au crédit bancaire. «Des dispositifs d'aides existent mais pas pour certains elles qui n‘y ont pas accès suite à des entraves et des lourdeurs bureaucratiques. Pour ma part, je n'ai pu bénéficier d'aucune aide, j'ai créé la société en m'appuyant sur mes propres fonds», nous a indiqué Mme Abassia Mansoura Gherasselgoum, manager d'une entreprise de services informatiques et télécommunications. Par ailleurs, l'autre moitié des femmes qui exercent dans ce domaine, évoque le manque de contact et de rattachement à des réseaux professionnels, qui constitue également un autre handicap, en particulier sur un marché où les appels d'offres sont insuffisamment structurés. Selon les conférencières, il est vrai que la réussite d'un projet dépend de la compétence du promoteur mais aussi en grande partie du réseau relationnel. En d'autres termes, avoir l'accès aux réseaux des affaires et du lobbying, notamment dans les régions urbaines. Néanmoins, en dépit de toutes ces contraintes, qu'affrontent les femmes managers et entrepreneurs, celle-ci restent animées d'une grande ténacité avec pour objectif, de devenir pionnière dans le secteur économique.