Londres, qui qualifie l'arrestation de «harcèlement» et d'«intimidation», demande que les employés soient «libérés indemnes et qu'ils puissent reprendre leur travail». Le conflit entre l'Iran et l'Occident dépasse les échanges verbaux. La tension monte d'un cran entre Téhéran et la Grande-Bretagne depuis la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Hier, l'Iran a annoncé avoir arrêté huit employés locaux de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran. La capitale perse accuse le personnel britannique d'avoir joué «un rôle considérable dans les émeutes» qui ont ébranlé l'Iran depuis l'élection présidentielle dernière. «Huit personnes ont été arrêtées pour leur rôle considérable dans les émeutes», a rapporté l'agence Fars. Les agences de presse déclarent que ces arrestations ont eu lieu samedi dernier. Des membres de la famille proches des employés arrêtés disent avoir perdu tout contact avec les leurs depuis avant-hier, rapporte la même source. Cette situation a irrité Londres qui n'a pas tardé à réagir. Plus de 2000 personnes auraient été arrêtées à la suite des manifestations qu'a vécues l'Iran. «D'après nos dernières informations, plus de 2000 personnes ont été arrêtées et sont actuellement en détention», a déclaré le vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (Fidh), Karim Lahidji. A partir de la capitale française, Paris, ce dernier, qui est par ailleurs le président de la Ligue iranienne de défense des droits de l'Homme, a ajouté que «des centaines de personnes sont portées disparues, ce sont des informations indépendantes qui nous sont parvenues de Téhéran depuis avant-hier». Et d'enchaîner: «Il s'agit d'une estimation car il est extrêmement difficile d'en savoir plus en Iran actuellement» , a-t-il souligné.