Une rencontre sera tenue le 8 juillet entre le ministère de la Santé et celui des Affaires religieuses pour examiner la situation sanitaire. Même ton, même assurance chez les autorités algériennes sur la saison du Hadj, malgré les premières inquiétudes qui commencent à s'installer chez leurs homologues saoudiennes. Hier encore, le ministère des Affaires religieuses a réitéré: «A l'heure actuelle, il n' y a aucune raison valable pour que l'Algérie annule la Omra et le Hadj», a affirmé Mohamed Aïssa, directeur d'orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses. Apostrophé par la presse en marge de la cérémonie de sortie de 48 imams, ce dernier certifie que l'Algérie n'a reçu aucune mise en garde écrite, que ce soit de la part des autorités saoudiennes ou en provenance de l'Organisation mondiale de la santé. Pour la première fois depuis le début de cette polémique, les affaires religieuses renvoie la presse à l'Office du Hadj: «Il ne faut pas perdre de vue que le pèlerinage est chapeauté par cet office au sein duquel plusieurs départements ministériels siègent». En d'autres termes, Mohamed Aïssa signifie que la décision d'annuler, de reporter ou de maintenir El Hadj ne relève pas de son ministère. Dans ce cadre, une réunion d'évaluation sera tenue le 8 juillet au niveau de Dar El Imam, à l'occasion de laquelle seront examinées les dernières évolutions de la situation sanitaire et donc de l'état de propagation du virus AH1N1. Cette rencontre qui s'annonce comme décisive pour le Hadj et la Omra, regroupera le ministère de la Santé et celui des Affaires religieuses. Mais le ton est déjà donné. Notre interlocuteur assure que «l'annulation du pèlerinage en Terre Sainte est quasiment écartée.» L'Algérie attend aussi d'être saisie officiellement par les autorités saoudiennes afin d'interdire le pèlerinage aux catégories jugées délicates et fragiles face au virus tels que les femmes enceintes, les vieux et les malades chroniques. «Au moment où je vous parle, rien n'est prévu.» «Si nous devons interdire le Hadj, il faut peut- être faire de même pour les galas et les rencontres sportives». Il faut noter que la Tunisie a été le premier pays à annoncer l'annulation officielle de la Omra pour cette année en raison justement de cette pandémie de grippe porcine qui sévit dans le monde.