La région de l'Ouest a connu la saisie la plus importante avec 14.970 litres de carburant récupérés durant la période allant du 9 juin au 5 juillet. Par son ampleur, son étendue et ses interconnexions avec d'autres formes de criminalité organisée, la contrebande constitue une menace pour la sécurité et la stabilité du pays. 65.824 litres de carburant ont été récupérés par la Gendarmerie nationale. A l'Est, l'Ouest...ou ailleurs, ce phénomène se propage et inquiète tous les observateurs. Il y a presque un mois, le 10 juin 2009, les gardes-frontières de Tamissau, wilaya d'Adrar, ont interpellé deux nationaux et un Malien qui transportaient 1290 litres de carburant à bord d'un véhicule de marque Toyota. Trois jours plus tard, ce sont les frontières ouest qui ont été le théâtre d'un coup qui n'a pas abouti par les contrefacteurs. La neutralisation de cette tentative a permis aux gardes-frontières de Boukanoune, Tlemcen, de récupérer 2460 litres de mazout abandonnés sur la bande frontalière. Cette région a connu, précisons-le, la saisie la plus importante durant la période allant du 9 juin au 5 juillet. 14.970 litres de carburant sont également récupérés par des équipes spécialisées qui veillent à la sécurité du citoyen. Le fait le plus inquiétant est que les contrebandiers arrivent souvent à prendre la fuite. Ils seront, comme des récidivistes, tentés par d'autres affaires. C'est à ce niveau que nos responsables doivent mettre l'accent. Le recrutement des agents spécialisés est plus qu'indispensable. Aujourd'hui, il y a lieu de s'interroger, et avec vigueur, sur ce que les autorités ont fait pour arriver à bout d'un tel phénomène? Aux yeux de tout un chacun, un travail immense a été effectué. Les quantités récupérées par les gardes- frontières sont là pour servir de témoignage. Au mois de mai dernier, la direction régionale des Douanes a décidé de construire 23 postes de contrôle à Tébessa le long de la bande frontalière séparant l'Algérie et la Tunisie. Les études et le choix des sites sont achevés. Ces projets n'attendent plus que le lancement des travaux destinés à renforcer le contrôle sur cette bande frontalière longue de près de 300 km, et dont la surveillance s'effectuera à l'aide d'équipements modernes. Ne pensant qu'à des fins pécuniaires, les contrebandiers ont une partie importante de leur effectif, constituée de jeunes à peine sortis de l'adolescence. Ces derniers bravent tous les dangers et traversent tout le pays, arrivant parfois aux fins fonds du désert, pour réussir leurs opérations. Les raisons sont connues. En premier lieu, le chômage qui pousse des «angelots» à penser à la harga, à rejoindre le monde de la contrebande, à des sbires...Sans emploi et sans avenir, ces jeunes peuvent tout tenter même au détriment de leur vie. Les exemples ne manquent pas. Les vagues de la mer «rejettent» des centaines de cadavres dont ceux qui ont espéré vivre sous des cieux plus cléments. Les brigades de la Gendarmerie nationale ne désemplissent pas. De lourdes peines sont prononcées, des amendes payées...En sus de la contrebande, d'autres phénomènes font ravage. Le faux et usage de faux, la fausse monnaie, le trafic de stupéfiants et tant d'autres maux font craindre le pire. Nonobstant le travail d'arrache-pied effectué tous les jours que Dieu fait par le corps sécuritaire, les «hors-la-loi» continuent de semer le trouble et la panique au sein d'une population qui souffre. La Gendarmerie nationale, les gardes-frontières...arriveront-ils un jour à tout maîtriser?