Les dirigeants du G8 seraient par ailleurs tombés d'accord pour estimer qu'un juste prix du pétrole devait se situer entre 70 et 80 dollars le baril. Les cinq pays africains, à savoir les dirigeants initiateurs du Nepad (Algérie, Sénégal, Nigeria, Afrique du Sud, Egypte), qui ont trouvé un allié de taille en la personne du président américain Barack Obama, qui a porté sur lui la revendication du continent africain, se sont réjouis des «engagements» pris par les pays représentés à L'Aquila de mobiliser au moins «20 milliards de dollars sur trois ans», selon Berlusconi, le Premier ministre italien. Le montant initialement prévu par les dirigeants du G8 était de 15 milliards de dollars, mais des contributions de dernière minute ont permis d'augmenter le total à 20 milliards de dollars. Ce sommet a regroupé les pays les plus industrialisés, à savoir les USA, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, le Japon, l'Italie et la Russie à l'Afrique dont l'Algérie, l'Angola, l'Egypte, l'Ethiopie, la Libye, le Nigeria, le Sénégal, l'Afrique du Sud et une délégation de l'Union africaine à l'Aquila en Italie. Aussi, pour la troisième et dernière journée du sommet du G8 avec l'Afrique, celle-ci a été consacrée, hier matin, à l'aide au développement autour de quatre enjeux (sécurité alimentaire, santé globale, eau et éducation). Le G8 doit également «élaborer une proposition concernant les principes et les bonnes pratiques de l'investissement agricole international». Il s'agit d'éviter que des pays pauvres ne dilapident les terres vivrières, alors que les investisseurs étrangers se ruent sur les parcelles cultivables, en Afrique notamment. A ce sujet, la question des achats de millions d'hectares de terre en Afrique par des sociétés ou des pays asiatiques a été à l'ordre du jour de ce sommet. La rencontre débattra aussi de la question des changements climatiques et leurs conséquences sur l'Afrique, ainsi que des questions relatives à la paix et à la sécurité et surtout à la question du terrorisme et ses connexions. Les autres priorités s'articulent autour de l'environnement et des changements climatiques ainsi qu'autour des questions relatives à la paix et à la sécurité, qui seront examinées sous l'angle de la lutte contre le phénomène du terrorisme et ses connexions telles que le trafic de drogue. La question de l'Iran a été également abordée par le G8 qui est unanime sur la question. Selon Obama, les pays du G8 n'allaient pas attendre indéfiniment une réponse de l'Iran sur le nucléaire: «Nous n'allons pas attendre indéfiniment et permettre la mise au point d'armes nucléaires, la violation de traités internationaux, et nous réveiller un jour pour nous retrouver dans une situation pire sans être capable d'agir», a-t-il dit au cours d'une conférence de presse. La crise financière fut également traitée par les chefs de l'Etat du G8 élargi au Bric (Chine, Brésil, Afrique du Sud, Inde et Mexique). Selon Obama, la reprise économique «est encore loin et il n'est pas temps de relâcher nos efforts en réduisant nos plans de relance». Le G8 a appelé à une plus grande transparence sur les marchés pétroliers mais, s'inquiète des risques d'une «régulation excessive», notamment sur le prix du baril. Les dirigeants du G8 ont appelé les pays producteurs et consommateurs de pétrole à «améliorer la transparence et renforcer leur dialogue afin de réduire la volatilité excessive du marché». Les dirigeants du G8 seraient, par ailleurs, tombés d'accord pour estimer qu'un juste prix du pétrole devait se situer entre 70 et 80 dollars le baril. Prenant acte des travaux de plus en plus alarmants des scientifiques, les dirigeants des huit pays industrialisés ont approuvé la limite de 2°C maximum de réchauffement et, pour la respecter, accepté de viser une division de moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050 et de 80% ou plus pour les pays industrialisés. Le G8 s'était engagé à réduire les émissions mondiales de 50% en 2050 et celles des pays industrialisés de 80%, par rapport à 1990.