Le cinéma maghrébin primé à Paris retrouve quelques couleurs. La 6e biennale des cinémas arabes à Paris s'est clôturée samedi soir avec l'attribution du grand prix IMA du long métrage au Mauritanien Abderahmane Sissako pour son film Heremakono (En attendant le bonheur). L'Algérie était aussi à l'honneur dans ce festival, puisque le film de Yamina Bachir Chouikh Rachida a décroché le prix de la première oeuvre, alors que l'autre film algérien en compétition Jean Farès de Lyès Salem, a décroché, haut la main, le prix IMA du meilleur court métrage. Paradoxalement, les deux films étaient projetés en compétition ensemble, ce qui a amené les deux cinéastes à défendre, côte à côte, les chances du cinéma algérien dans la plus imposante manifestation cinématographique en Europe. Après avoir visionné tous les films de fiction de la compétition, 19 longs métrages et 12 courts métrages, le jury de la 6e biennale de l'IMA, présidé par Nour El-Chérif et composé de Sandra Den Hamer, Philippe Faucon, Nacer Khémir, Yasmine Khlat, Richard Péna et Robert Solé a décidé de décerner aussi, le prix de la meilleure actrice à Bernadette Hodeib pour son rôle dans Quand Mariam s'est dévoilée, le prix du meilleur acteur à Mohamed Abdelaziz pour son rôle dans le Magicien ou philosophie du bonheur de Radwan El-Kachem. Enfin, le prix Maroun-Bagdadi, prix spécial du jury a été décerné à Sunduk al Dunya (Sacrifices) de Oussama Mohamed (Syrie). Pour ce qui est du volet documentaire il a été dominé par les Palestiniens. Le jury présidé par Ahmed Béjaoui a décerné le grand prix IMA du long métrage documentaire à Rêves de l'exil de Mai Masri, le prix spécial du jury du long métrage documentaire a été attribué à En direct de Palestine de Rachid Masharawi, alors que le prix spécial du jury du court métrage documentaire est revenu à 100% asphalte de Carole Mansour et le prix IMA du court métrage à Maryse Gergour pour son documentaire. Le pays de Blanche.