Nourredine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion de la journée d'étude sur la durabilité des matériaux de construction, que «le projet de la grande Mosquée d'Alger est un futur monument d'art devant présenter et garder dans la durée la beauté de ses traits caractéristiques». C'est pourquoi, a-t-il ajouté, «le processus de conception doit être de qualité intégrant les exigences auxquelles le projet doit se conformer et qui ne permettent aucun amendement». Aussi, il a souligné l'importance de prendre le temps nécessaire pour finir l'étude de réalisation avant de lancer les travaux de construction de cette Mosquée. Pour ce qui est des appréhensions suscitées par rapport au site d'implantation de la Mosquée, présenté comme un environnement agressif, M. Moussa a affirmé que «les experts se penchent actuellement sur l'étude du sol et que l'étude géophysique n'est pas encore finie». «Il n'y a pas de terrain inconstructible. Il existe des solutions à tout type de terrain. Les nouvelles technologies utilisées offrent des conditions favorables à la construction sur n'importe quel sol», a-t-il soutenu. Par ailleurs, s'agissant du lancement des travaux de construction de ce projet, le ministre a indiqué qu'un avis d'appel d'offres national et international sera lancé prochainement pour choisir l'entreprise qui réalisera les travaux. D'autre part, il faut rappeler que la Mosquée d'Alger est un gigantesque projet qui englobera, outre la Mosquée et son esplanade, un minaret de 300 mètres de hauteur. L'édifice est basé sur cinq branches structurelles élancées vers le ciel, symbolisant les cinq piliers de l'Islam, à savoir : la chahada, la zakat, la prière, le jeûne et le pèlerinage. Ce sont des lames de béton brut que séparent des veines transparentes en verre translucide qui, la nuit, dessinent un faisceau de lumière dirigé vers le ciel. La salle de prières est construite sur un plan circulaire rigoureux de 120 mètres de diamètre, pouvant accueillir, avec sa mezzanine ainsi que le plateau de prières constitué par l'esplanade sous la salle de la mosquée, plus de 30 000 personnes. Cette salle de prières ouvre sur un parvis périphérique de circulation desservant les salles d'ablutions, l'Institut islamique existant ainsi que Dar El Qor'an, la bibliothèque, l'amphithéâtre, les salles de séminaires, etc. Cet espace peut, à lui seul, permettre, par beau temps, d'accueillir 10 000 fidèles de plus, ce qui porterait le total général à plus de 40 000 personnes dans un premier temps pour atteindre une capacité d'accueil de 120 000 personnes après extension. Le minaret sera accessible par un ascenseur qui, en une minute, pourra parcourir, face à la baie d'Alger, les 215 mètres qui séparent la grande salle de prières du haut du minaret. Une assiette de 20 hectares a été dégagée à Mohammadia pour la construction de la future première grande mosquée en Afrique. Nassim I.