«Je rejette dans le fond et dans la forme toute production palestino-israélienne, cette production est nuisible pour la cause palestinienne», a-t-il déclaré. «Je soutiens toutes les formes de la résistance palestinienne, armée ou quelque autre soit-elle», a soutenu Rashid Mesharaoui, réalisateur du film, Anniversaire de Leïla qui porte dans son contenu la vie quotidienne en Palestine en particulier au niveau de la Bande de Ghaza. Le film en question repose sur une série d'images réelles prises à l'intérieur d'une ville meurtrie et éternellement exposée aux bombardements de l'armée israélienne. L'auteur nous offre une véritable saga littéraire vécue au quotidien par un peuple avide de sa liberté, de sa souveraineté et de son devenir. La cause palestinienne n'est pas si simple. Elle porte sur les paradoxes de désenchantements et de la rage de vivre dignement. «Notre problématique n'est pas civilisationnelle mais, plutôt d'ordre politique», a expliqué Rashid Mesharaoui qui a ajouté avoir trouvé cette dure réalité telle qu'elle est actuellement. Il est de son devoir d'agir en fonction de cette dernière (dure réalité). Pour le réalisateur, la cause palestinienne doit être au coeur des préoccupations de tous les Arabes et présente dans toutes les créations cinématographiques. «Il ne faut pas laisser la cause palestinienne aux Palestiniens eux seuls, cette cause, dans laquelle se sont impliqués les Palestiniens, nécessite la coopération de tous les Arabes», a-t-il appelé à partir d'Oran. Par ailleurs, le réalisateur du film colportant des images vivantes sur la vie dure dans les territoires occupés a rejeté dans le fond et dans la forme toute production palestino-israélienne tout en soutenant toutes les formes de la résistance palestinienne. Sur sa lancée, le réalisateur du film l'Anniversaire de Leïla a affirmé que le travail palestino-israélien sera énormément nuisible à la cause palestinienne et ce sur le plan médiatique. C'est en ces termes crus que le réalisateur palestinien a affiché ses positions inflexibles tout en lançant un appel de plain-pied à tous les cinéastes arabes aux fins de faire face aux tentatives israéliennes de dénaturer davantage la cause de tous les Arabes. La Palestine est meurtrie tandis que la camera constitue une arme redoutable qui met à nu les pratiques israéliennes et en dépit de la menace encouru par son porteur. Le réalisateur des films portant la cause palestinienne dans leurs dimensions, n'a pas affiché son abdication quant à la continuité de son chemin qu'il s'est tracé depuis qu'il a pris conscience de la valeur de l'image et de son impact sur l'opinion internationale. «Nous avons usé de tous les moyens pour arracher des images vivantes sur le vécu quotidien des Palestiniens et les extérioriser un peu partout dans le monde malgré les difficultés rencontrées et les embûches israéliennes.» Les porteurs des cameras ont usé de tous les moyens pour immortaliser des images et ce lors des différentes étapes qui ont marqué l'Intifadha. «Malgré les difficultés rencontrées, nous avons pu rallier les maisons des martyrs qui ont été assassinés par l'armée israélienne, ceci n'est pas un fait du hasard vu que nous connaissons par coeur la géographie de la Palestine et nous utilisons toutes techniques nous permettant d'atteindre nos buts à travers les différents périples de l'Intifadha. Où qu'ils soient, le plateau technique est présent au moment voulu, la cause palestinienne nécessite des engagements mêmes périlleux», a encore une fois réitéré son serment. En homme posé et orateur didactique, l'homme porte la cause de son peuple dans son for intérieur et salue toutes les initiatives au profit du peuple palestinien. C'est ainsi que le réalisateur palestinien a vivement salué la grande part réservée par le Festival du film arabe à la cause palestinienne en consacrant un passage entier à la Palestine. En plus de la projection du film l'Anniversaire de Leïla, le public oranais a été invité à assister, publiquement, au même film qui a été projeté sur la grande esplanade de la place du 1er Novembre (ex-place d'Armes). Le cinéma palestinien sera présent un peu partout et continuera à revendiquer la libération des territoires occupés en se reposant sur des normes cinématographiques internationales et ce aux fins de s'introduire dans les plus grandes festivités mondiales. «Nous travaillons d'arrache-pied pour que notre 7e art soit un cinéma aux valeurs et standards internationaux présent dans les grands festivals du monde...» ambitionne le porteur de la sempiternelle cause palestinienne. Le film de Rashid Masharaoui qui, en plus de son rejet de l'occupation israélienne, porte dans ses dimensions une vive attaque sur les déchirements interpalestiniens. l'Anniversaire de Leïla est aussi une autocritique loin des slogans à travers laquelle j'apporte des pansements à nos plaies par ma critique», a expliqué son réalisateur, ajoutant que si les choses passent vers une autre vitesse, je passerais, moi aussi, vers une autre sorte de critique très acerbe.