Projection n Le Festival international du film arabe qui se tient à Oran est marqué par une forte présence de la production cinématographique palestinienne. Ainsi, Ana Ghaza (je suis Ghaza) d'Asma Besseisso a été projeté dans la soirée d'hier dimanche, à la place du 1er-Novembre. Le film, un documentaire, relate et dénonce les agressions israéliennes contre le peuple palestinien. Tourné deux semaines après l'annonce du cessez-le-feu de la dernière agression militaire israélienne contre la bande de Ghaza, le film rassemble des témoignages poignants d'enfants ayant vécu le drame. Il évoque également les séquelles psychologiques des attaques israéliennes, qui ont eu lieu entre décembre 2008 et janvier 2009, sur les enfants et leurs familles, par des analyses du psychiatre Iyad el-Sarradj. Des enfants, dégageant une innocence angélique, racontaient avec courage les moments terribles qu'ils ont vécus pendant la période des attaques terrestres et aériennes israéliennes et les humiliations endurées par les troupes armées. Des images parfois choquantes dans lesquelles des cadavres baignaient dans leur sang ou encore des visages d'enfants défigurés par les éclats d'explosions, ont accompagné les différents témoignages, qui affirmaient par chaque mot ou phrase le sadisme et la barbarie israélienne à leur encontre. Ana Ghaza se termine par des sourires dégagés par les visages des mêmes enfants qui ont témoigné de la terreur et l'hostilité israélienne, un signe qui démontre que l'espoir de recouvrer la liberté en Palestine persiste encore et que le peuple palestinien ne baissera jamais les bras et résistera à jamais. La réalisatrice palestinienne, Asma Besseissou, a estimé, avant la projection de son film, que «le discours médiatique et cinématographique sur la résistance du peuple palestinien doit mettre en exergue le riche patrimoine culturel de la Palestine». «Il n'est pas toujours utile de jouer le rôle de la victime, il faut mettre en valeur la résistance et la lutte palestinienne», a-t-elle déclaré, soulignant que «la société palestinienne, bien que victime de l'agression israélienne, est riche et possède un grand patrimoine culturel dont la préservation est une forme de résistance face aux tentatives israéliennes d'effacer l'identité palestinienne par une judaïsation massive». Pour cette réalisatrice de films documentaires, les médias sont le meilleur moyen d'informer sur la question palestinienne. Il existe, a-t-elle souligné, une prolifération de films sur la question palestinienne mais qui présentent tous les Palestiniens comme des victimes ce qui ne sert nullement la cause palestinienne». Les aspects sociaux et culturels, a-t-elle estimé, peuvent constituer des sujets de films et véhiculer le message de la Palestine sans recourir à des scènes de violence».