Les dégâts matériels sont très importants, l'hôtel de la Sonatrach est à 80% calciné. «C'était la panique générale, les flammes et la fumée étaient partout, j'ai vu des hommes, des femmes, des jeunes et moins jeunes courir dans tous les sens sans savoir ce qui s'est réellement passé.» L'information est tombée comme un couperet. L'un des chalets du camp 6 dans la commune d'Aïn El Bia a soudainement pris feu jeudi soir, causant la mort de trois personnes et une vingtaine de blessés. La troisième victime a succombé au niveau du service des grands brulés relevant du CHU d'Oran. Les dégâts matériels sont très importants, l'hôtel servant de centre d'hébergement des employés de la Sonatrach, se trouvant en plein cycle de cours de perfectionnement (Cpe), est à 80% calciné. «L'hôtel composé de plusieurs chalets en bois a été réduit en cendres. C'est horrible», ont indiqué plusieurs témoins oculaires. Aussi, ce qui était à craindre était de voir le feu s'attaquer à la station de la Sonelgaz, mitoyenne du camp. «Tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour maîtriser et contrecarrer l'étendue de l'incendie vers ladite infrastructure, sans quoi, le bilan aurait été très lourd», attestent-ils Chronologie des faits: la première alerte a commencé entre 5h et 6h de la matinée de jeudi. Un chalet appartenant à la Sonatrach a pris feu. Ayant constaté une grande fumée se dégager, les premiers intervenants sont arrivés sur les lieux pour évacuer les occupants et procéder à l'extinction des flammes. Le brasier, prenant de l'ampleur, a nécessité l'intervention de l'unité interne chargée de la lutte contre les feux. C'est ainsi que l'alerte a été déclenchée et toutes les forces de lutte contre les incendies et les accidents industriels relevant de la Sonatrach ont été mobilisées et se sont, aussitôt, mises de la partie, en vain. Appuyées par les éléments de la Protection civile de la commune d'Aïn El Bya, l'énorme brasier n'a été maîtrisé qu'aux environs de midi de la même journée, soit plus de cinq heures après le déclenchement du sinistre. Selon les premiers éléments de l'enquête, un court circuit est l'élément principal qui a enclenché le feu. «C'est tout le monde qui parle d'un court circuit, mais là il faut nous rendre compte de la vraie réalité car nous avons vraiment peur que de tels accidents se rééditent à la moindre étincelle», ont déploré d'autres. Au vu de l'ampleur des dégâts enregistrés et la vitesse de l'embrasement, ils sont plusieurs témoins directs de l'horrible incendie qui n'ont pas pu admettre la thèse d'un incendie subit et fortuit. «Ne nous leurrons surtout pas, un accident soudain ne peut causer autant de victimes et de dégâts» ont-ils témoigné. Un autre occupant dira: «J'ai vu du feu partout, la fumée a envahi le ciel de Bethioua, c'était infernal et l'atmosphère était insupportable tandis que les dégâts sont très importants, nous avons vécu l'horreur...» Pour les enquêteurs, aucune conclusion n'est pour le moment rendue publique hormis la thèse du court-circuit. Néanmoins, le premier élément pris en compte est basé sur les témoignages oculaires qui, selon un enquêteur, sont unanimes quant à la genèse du drame du jeudi noir. «Le court-circuit est la piste la plus tangible» a-t-il expliqué. Selon le même enquêteur, malgré cette petite trace, le ton est donné pour d'amples investigations quant aux circonstances qui ont précédé le déclenchement de l'énigmatique brasier qui a failli «dévorer» tout un village appartenant à la Sonatrach. Et d'ajouter: «Etant l'origine principale telle que donnée, cela nécessite, par ailleurs, d'amples investigations». L'enquête qui a été déclenchée est toujours ouverte. Toutes les pistes sont exploitées, aucun détail n'est à négliger. «Tout renseignement susceptible d'enrichir le rapport final de l'enquête sera exploité et étudié sous plusieurs angles», a-t-il indiqué.