Images n Un nuage de fumée se dégageait encore à 11h00 du Palais du gouvernement, dont une importante partie a été secouée par le souffle de l'explosion. La façade de l'imposant immeuble est méconnaissable. Il était 10 heures 45 ce matin quand une forte explosion a secoué le Palais du gouvernement, en plein cœur d'Alger. Il s'agit d'une voiture piégée, selon plusieurs témoignages. La déflagration était d'une telle puissance qu'elle a créé un mouvement de panique indescriptible dans les rues d'Alger-Centre. Les gens, par milliers, courraient dans tout les sens à la recherche de la moindre information, du moindre renseignement. Jeunes, femmes, vieux, personne ne comprenait ce qui venait d'arriver. «On n'est pas sorti de l'auberge», lance une femme d'une quarantaine d'années environ, les larmes aux yeux. Les véhicules des services de sécurité et les ambulances, qui se précipitaient sur les lieux de l'explosion, trouvaient tout le mal du monde à se frayer un chemin. Le décor est apocalyptique. Un nuage de fumée se dégage encore du Palais du gouvernement dont une importante partie a été secouée par le souffle de l'explosion. façade de l'imposant immeuble est méconnaissable. Les dégâts sont importants. Selon les premiers éléments d'information, la voiture piégée a explosé à l'entrée du parking, au niveau du rond-point plus exactement, en face de l'unité de Protection civile. Les devantures de plusieurs commerces sis aux alentours ont volé en éclats. Certaines ont été carrément arrachées par le souffle de la déflagration. On dirait qu'un ouragan venait de passer par là. Des bouts de verre sont partout. «C'est à ne rien comprendre», lâche un homme d'un certain âge visiblement abattu. Les éléments de la Sûreté nationale, assistés par quelques gendarmes, tentent tant bien que mal d'interdire l'accès au lieu du drame. Les minutes passent. Les ambulances affluent encore et toujours. Les curieux aussi. «Mais que cherche-t-on à savoir ? Il s'agit d'une bombe, tout le monde est courant de ça, laissez les services de sécurité faire leur travail», tonne un jeune homme assis à même le sol, pas très loin du siège de la direction générale des Douanes. Les premières victimes sont évacuées vers les hôpitaux les plus proches aux environs de10h50.