Malgré les enveloppes financières allouées pour rendre à cette ville sa véritable identité, aucune des promesses n'a été tenue. Eclatement d'égouts, fuites d'eau, route défoncées, chaleur torride, coupures incessantes de courant électrique, pour ne citer que ces désagréments, voila à quoi ressemble le quotidien des Constantinois. Cela sans ajouter qu'ils sont privés de lieux de loisirs. Une dégradation de plus en plus constatée sur le terrain et on se demande vraiment si cette ville maintient toujours sa troisième place en tant que capitale. Rien de ce que nous pouvons voir ne désigne cette immense cité, vieille de plus de 2500 ans. La démission des autorités locales est avérée et on se demande si réellement il y a des responsables et à quoi sert l'argent du contribuable, quand on n'est même pas capable de venir a bout des moindre réparations des conduites des eaux potables et usées? Plusieurs quartiers vivent l'insupportable au quotidien à cause d'une cité malade. Pourtant, Constantine a eu la part du lion sur le plan de la relance économique, mais malgré les enveloppes financières allouées pour rendre à cette ville sa véritable identité, aucune des promesses prononcées, notamment par le premier responsable n'a aboutie. Que dalle, pouvions-nous dire. Et c'est une honte de se permettre de signifier que Constantine est aujourd'hui capitale. Au quartier du 20 Août par exemple, ce sont au moins une dizaine d'égouts éclatés et on n'est vraiment pas pressés de les réparer, que dire alors des fuites d'eau dont certains datent au moins de cinq années. Ce sont 42% de pertes. Les travaux d'aménagement lancés dans ce quartier depuis plusieurs semaines sont à la traîne, autant dire pour les trottoirs impraticables dans toute la ville et les routes défoncées qui ne semblent pas gêner les pouvoirs publics locaux. Même le centre-ville, censé refléter l'image des habitants, en souffre gravement à cause du laisser-aller. C'est surtout cette saleté qui caractérise Constantine et c'est la première critique qu'on puisse exprimer. Ce phénomène n'est pas seulement dû à un incivisme des habitants mais à un manque de volonté des élus d'initier une perspective pour la propreté de Constantine. Que dire des lieux de loisirs presque inexistants. Salles de cinéma fermées, les rares jardins sont squattés par des individus incultes qui s'adonnent à la consommation de boissons alcoolisées, obligeant les familles à rester chez eux. Dans ces conditions, beaucoup de ceux qui n'ont pas les moyens d'aller chercher un peu de fraicheur au bord de la mer préfèrent passer leur temps à la maison entre la télévision et la fenêtre. Ils s'interdisent le moindre plaisir, même sortir le soir a cause d'une certaine insécurité, due à la délinquance et les agressions. Pourtant Constantine n'a jamais ressemblé à ce genre de cité il y a seulement cinq années. Si le terrorisme a réussi à lui ôter sa joie de vivre, aujourd'hui c'est son âme qui s'en va.