La question des élections locales est loin de laisser de marbre ce parti. Comme annoncé par L'Expression dans une précédente édition, le bureau exécutif du FFS s'est réuni dans la capitale française, sous la présidence de son leader charismatique Hocine Aït Ahmed. Cette réunion, tenue entre le 1er et le 5 juillet 2002, n'a été sanctionnée par aucun communiqué officiel. Les membres du conseil exécutif du FFS ont tenu à examiner la situation politique en Algérie après les élections législatives, qui ont vu le retour spectaculaire du parti FLN qui occupe plus de la moitié des sièges à l'Assemblée. Un score qui a surpris plus d'un observateur et désarçonné bien des blocs dans l'opposition. L'ordre du jour de ce rendez-vous parisien du plus vieux parti d'opposition fut donc l'étude des perspectives et des actions futures face à la nouvelle donne politique. Une donne qui voit le soutien inconditionnel de Paris et de Washington à Alger. Malgré les appréhensions du FFS qui semble avoir peur de l'avenir, la nouvelle configuration parlementaire, forte de l'aval des capitales occidentales, conforte la politique du Président de la République. A l'heure où la Kabylie risque de connaître un isolement grandissant, lâchée qu'elle est par ses meneurs traditionnels, le boycott actif des dernières législatives a placé, de façon conjoncturelle, les principaux protagonistes (Coordination des archs, FFS et RCD) sur une même ligne : il ne les unit plus aujourd'hui. D'autant plus que le FFS réalise qu'il risque de perdre des plumes s'il ne revient pas à la «praxis»; un risque qui pourrait être tangible quand on connaît l'affaiblissement de l'Internationale socialiste, en France. La perte de vitesse de l'IS pourrait très bien se répercuter sur le soutien légendaire de cette dernière à la formation de M.Hocine Aït Ahmed, mentionnent certaines sources bien informées. Sur un autre chapitre, la question des élections locales en Algérie est loin de laisser de marbre le FFS en tant que parti politique. Une question qui, même si elle n'a pas été tranchée à l'occasion de cette rencontre parisienne, bénéficie, néanmoins, d'une attention particulière puisque programmée pour être soumise au prochain conseil national du FFS. Cette réunion du conseil exécutif du parti marabout dans l'Hexagone n'a pas réussi à dégager la vision devant la direction du parti. Tout en ayant un goût d'inachevé elle laisse planer bien des interrogations quant à d'éventuelles dissidences. En attendant Alger est sereine vis-à-vis des capitales occidentales lesquelles n'ont jamais émis de commentaire négatif vis à vis du processus électoral. Avec une administration Bush qui donne tout son appui au processus démocratique en cours et en prime des relations commerciales au beau fixe entre Alger, Paris et Washington.