En dépit des incessants coups médiatiques donnés en grande pompe, le coup de starter de la 2e édition du Festival du raï n'a pas répondu aux aspirations des férus du verbe cru. Hormis Kader Japonais qui a bercé les Belabésiens dans son romantisme, les raïman et raïwomen qui se sont succédé sur le podium du stade du 24 Février n'ont pas répondu aux aspirations des Belabésiens qui affluaient crescendo. Chabba Fadéla, nostalgique des années 80 a raté sa première sortie après une longue absence. En effet, annoncée en grande pompe, cette artiste, qui a fait les beaux jours du verbe cru d'antan, n'a pas usé de l'opportunité qui lui a été chèrement offerte pour imposer son retour sur la scène artistique. Pourtant, cette même artiste s'est bien engagée dans sa conférence quant à «exploser» la tribune du stade abritant le festival. Faute de création et d'innovation, la chebba s'est figée dans son répertoire des années 80 et 90, jugé enterré. Mieux, la chebba est, semble-t-il, en perte de vitesse, manquant terriblement de vitalité sur scène. Elle, connue pour sa gestuelle et ses mouvements accélérés sur scène, est restée figée pendant plus de cinq minutes. Il est fort probable que l'âge y est pour quelque chose pour la célèbre interprète de la chanson Ana nebghi rabi ikhaless. Ajoutez à cela, son manque flagrant de souffle, la chanteuse n'a rien trouvé de mieux que de recourir à des subterfuges connus dans le milieu artistique permettant aux chanteurs de camoufler leur défaillance malgré les applaudissements et encouragements timides des présents. Auparavant, dans sa rencontre avec les journalistes Chebba Fadéla a annoncé plusieurs nouveautés en l'occurrence un duo avec Kader Japonais et un nouveau produit dans les bacs incessamment. Il a fallu la montée sur scène de Kader Japonais pour sauver les meubles en clôturant la soirée morose, sévèrement critiquée par les présents. Le Japonais algérois n'est pas méconnu du public belabésien, notamment juvénile. En plus de son répertoire de 2007 qu'il a interprété avec brio, l'avocat raté a fait vibrer une assistance exigeante. En fin connaisseur de la musique raï, le public belabésien n'est pas resté indifférent pour répondre favorablement aux nouveautés interprétées par Kader Japonais. L'interconnectivité Kader-ses fans ne sait pas faite attendre. En dépit des incessants coups médiatiques donnés en grande pompe, le coup de starter de la 2e édition du Festival du raï n'a pas répondu aux aspirations des férus du verbe cru. Ainsi, contrairement à la première édition, le coup d'envoi de cette année est raté, la scène très mal éclairée, la sonorisation ne répondant pas aux normes requises dans le milieu artistique. Plusieurs éléments se sont associés, à commencer par le personnel qui a flanché dès les premières minutes qui ont suivi le coup de starter. Les journalistes venus en force couvrir l'événement cher aux Belabésiens ont été mis out et hors du circuit de couverture. Les hommes des médias ont été contraints de suivre l'événement de loin, notamment des gradins.