Et l'inadmissible dans toute cette histoire, est le fait d'avoir soif, dans une commune classée parmi celles les mieux loties en la matière. A Haïzer, le dialogue n'est pas souvent synonyme d'entente puisque force est de constater que tous les pourparlers menés n'ont pas abouti. Aussi, rien ne peut justifier l'état de délabrement qui caractérise la commune de Haïzer. En effet, depuis les dernières élections locales plus précisément le 29 novembre 2007, la commune souffre d'un blocage suscité par des oppositions entre les élus et le premier magistrat de cette ville sise au pied du Djurdjura. Si les parties en conflit trouvent leur compte, les citoyens eux payent les conséquences. Leur mécontentement s'est soldé samedi dernier par la fermeture du siège de l'APC. Aucun projet inhérent aux commodités de la vie et en mesure d'améliorer le quotidien n'est à l'oeuvre. Le développement local accuse d'énormes-retards. Les sempiternels problèmes d'eau potable, d'aménagement urbain et de gaz de ville sont toujours d'actualité. Et l'inadmissible dans toute cette histoire, est le fait d'avoir soif dans une commune classée parmi celles les mieux loties en la matière. La ville de Haïzer et ses villages vivent dans la tourmente. Suite aux doléances de ses citoyens, l'administration de wilaya a, dans un premier temps, démis le président d'APC de certaines prérogatives au profit de la daïra et lui a confié la gestion du personnel. A peine cette solution adoptée, voilà que les 86 fonctionnaires se manifestent en refusant la désignation de cet élu au motif qu'il abuse de son autorité. Une série d'actions de rue, de sit-in, une grève de la faim entamée pendant 12 jours sont organisés pour faire partir «l'indésirable». Les choses auraient abouti si un autre clan, proche du maire ne s'était pas mêlé de l'affaire et entrepris des démarches pour défendre le président de l'APC. Cette situation continue à envenimer la vie des citoyens. Ainsi, les projets concernant le gaz de ville, l'AEP, l'assainissement et beaucoup d'autres projets sont en suspens. Toutes les démarches initiées afin de dénouer la crise entre les élus, n'ont pas abouti. Sur le plan du développement des commodités de la vie, d'aménagement urbain et autres exigences, la réalité du terrain témoigne d'un état de dégradation avancée. «Le dénouement n'est pas du ressort de l'administration mais reste entre les mains des élus qui doivent laisser leurs passions partisanes de côté pour se consacrer à la mission pour laquelle ils ont été choisis...», estime un citoyen. La situation géographique de la localité, 10Km à l'est du chef-lieu de wilaya, lieu de passage obligatoire vers la station touristique de Tikjda, sont deux facteurs qui, dans un avenir proche, développeront la région Seule la volonté des personnes manque actuellement.