L'expansion urbanistique a engendré un problème d'approvisionnement qui se pose avec acuité. La capitale de la Mekerra a connu, durant cette dernière décennie un processus d'urbanisation, à la fois important et accéléré, tout particulièrement au nord de la ville à l'exemple du «Haï Sidi-djihhali», qui s'est métamorphosé aujourd'hui, d'où une seconde ville a surgi comme un champignon. Cependant, cette expansion urbanistique a engendré le problème d'approvisionnement en eau potable lequel se pose avec acuité. En effet, le précieux liquide se révèle insuffisant en cette période de canicule et notamment, dans certains quartiers où la distribution connaît des perturbations. Cela étant, les responsable de l'Epdemia ont pris des mesures pour tenter de normaliser la distribution. Selon les mêmes services, l'apport en eau potable est estimé à 18.000 m3 par jour avec une augmentation de 4600 m3 supplémentaires, par rapport à l'année écoulée. En outre, il y a lieu de signaler que cette production d'eau a été renforcée notamment, avec 1000 m3 d'eau par le biais du barrage de Oued-Sarno, situé dans la commune de Sidi Hammadouche, ainsi que la mise en service de 2 forages de réserve se trouvant dans la commune de Ténira, mis à l'arrêt depuis le mois de décembre de l'année précédente. Par ailleurs et dans un souci de pallier aux perturbations de l'AEP de la ville qui est scindée en deux zones et qui, rappelons-le est approvisionnée un jour sur deux, le DG de l'Epdemia nous indique que ses services comptent changer bientôt les horaires. A cet effet, un schéma directeur de distribution des eaux a été mis en place. Cette distribution se fera de 4 heures du matin à 10 heures. Les avantages de ces changements d'horaires permettront d'augmenter la pression de l'eau et notamment approvisionner les quartiers où une insuffisance était enregistrée. Les mêmes services comptant également diminuer l'utilisation des suppresseurs, source de problèmes qui perturbent la distribution de l'eau. Pour ce qui est du Haï Sidi-Yacine, qui accuse un déficit en eau et afin de pallier les insuffisances des travaux de réhabilitation, il y a eu la pose de plusieurs vannes visant le sectionnement du réseau général en augmentant ainsi la pression notamment par le renforcement du pompage à partir de la station de Sidi-Djillali, avec l'installation d'une deuxième pompe, ce qui permettra le remplissage du château d'eau de Gambetta. Par ailleurs, dans le but de mettre fin au gaspillage de cette denrée rare et aux piquages illicites ainsi que les forages sauvages de puits, les responsables de l'Epdemia plaident pour une police nationale des eaux pour préserver cette source de vie.