Plus de 270 employés de l'office Carravic, spécialisé dans l'élevage avicole ont entamé hier leur deuxième jour de grève consécutif. Suite à l'échec des pourparlers entre les ouvriers et la direction avec la médiation des autorités de wilaya, les personnels des unifiés de production d'El Asnam, à l'est du chef-lieu de wilaya et de Aïn Alloui (daïra de Aïn Bessem) à l'ouest, ont décidé de prolonger leur arrêt de travail tout en assurant un service minimum comme le prévoit la réglementation. Les grévistes reprochent à la direction de l'office la non-prise en charge de leurs problèmes socioprofessionnels et exigent un audit sur la gestion de l'office lequel audit permettra à ce dernier d'être à la hauteur des autres unités du secteur. Le marasme, selon les grévistes, a pour origine l'entêtement de la direction et son mépris pour les travailleurs. Les grévistes sollicitent l'intervention des autorités locales et celle du holding pour mettre fin à un conflit qui, s'il venait à durer, serait une catastrophe pour les deux unités implantées sur le territoire de la wilaya. Dans un communiqué commun signé par le secrétariat général du syndicat d'entreprise, le secrétariat des sections de Aïn Lalloui et d'El Asnam, le secrétariat de la direction générale, les travailleurs mettent en exergue huit revendications dont l'augmentation du salaire minimum de 50%, le retour à l'ancienne grille d'évaluation dans le calcul des primes de rendement. Pour le représentant syndical des grévistes, l'office se doit de régulariser les dus des travailleurs (heures supplémentaires, congés annuels, prime de rendement collectif...) gelés depuis 1992. Les travailleurs revendiquent aussi l'application des dispositions réglementaires du règlement intérieur à l'ensemble du personnel sans distinction. La grève qui, est à sa deuxième journée sera, s'il elle venait à durer, un facteur qui augmentera les coûts de la viande blanche à l'approche du mois sacré du Ramadhan surtout que la filiale est dominée par des aviculteurs privés qui profiteront de l'aubaine pour surenchérir et tirer profit au maximum. Le contribuable payera comme à chaque conflit..