Même si la soirée de dimanche a failli être annulée en raison d'un orage, il reste néanmoins que le public présent n'a pas été déçu en fin de compte. Contrairement aux premiers jours du Festival de la chanson arabe de Djemila dans sa 5e edition, les présents ont été conviés dimanche soir à un show 100% algérien. En effet, ils étaient cette fois-ci plusieurs milliers de personnes à vibrer aux rythmes de la chanson kabyle, staïfie, chaouie, constantinoise. Il faut dire que pour la soirée de dimanche, le public a commencé à occuper l'esplanade de l'antique Cuicul bien des heures avant le coup d'envoi. Et comme il fallait s'y attendre c'est Cheb Farès qui annonça la couleurs avec ses célèbres chansons sur le club sétifien qui ont longtemps fait vibrer les jeunes du côté de la capitale des Hauts-Plateaux au cours des dernières années avec des morceaux tels Ouara Y a Ouldi Goulna Ouara, Segeur Saïb ou Ouar Chebka y a Hemani ou encore Kahla championné. Le tour est donné ensuite à la chanson kabyle avec l'artiste Ali Izourane dont c'est la première apparition au Festival de la chanson arabe de Djemila. Ce dernier a également présenté un bouquet de ses plus belles chansons qui s'articulaient autour de l'amour du pays et de la solidarité. Un bouquet sur un air kabyle qui a fait énormément plaisir aux spectateurs venus en masse pour la circonstance et qui ne sont pas rentrés déçus. Toujours est-il que l'ambiance va connaître un autre rythme de la chanson algérienne avec le passage sur la scène de Benzina qui gratifia le public présent de chansons du malouf, lesquelles ont poussé certains férus de ce style à danser et chanter en choeur avec l'artiste quelques célèbres morceaux à l'exemple de Sarah, Sabrina ou Ya Chadli. La première partie de cette soirée fut conclue par le passage du chanteur chaoui Dadi, lequel n'a pas manqué de chanter selon le voeu des présents. Il démarra son tour avec Ya Amar Ya Khouya avant d'enchaîner avec Allach Allach et Djat Tssoudj pour ensuite laisser place à une chanson du défunt et l'un des pionniers de la chanson chaouie, Aïssa El Djarmouni Matbikich Ya Djamila qui a fait du bien, notamment aux nostalgiques et amoureux de ce genre de musique. Toutefois, tout va basculer dans la seconde moitié de la soirée avec la montée de la chanteuse algérienne Fella Ababsa laquelle, dès son apparition, va enflammer la salle, notamment la gent féminine, présente en force. Fella qui chantera entre autres Anta Houbi, Ya Achek ou Khali Ouaad Alaya ou encore Houbouka Fi Kalbi Ya Hallali de son dernier album donnera ainsi du piment et clôturera en apothéose cette soirée pas comme les autres.