La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) brasse un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros. Un protocole d'accord de partenariat social algéro-palestinien, a été signé hier entre la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), et la société palestinienne El Qods. Cette dernière produit, actuellement, des médicaments à Ramallah (Cisjordanie), en Jordanie, en Ukraine et dans d'autres pays. Après deux mois d'étude de propositions formulées par plusieurs sociétés internationales importantes, «nous avons opté pour cette firme palestinienne», a souligné le Dr Grim, responsable de la qualité à la PCH. El Qods réalise actuellement «quelque 300 produits pharmaceutiques à travers le monde et pas des moindres», assure-t-il. L'accord porte sur la construction d'une unité spécialisée dans la production d'injectables et de comprimés, à l'instar de celles déjà installées, notamment à Ramallah. Des laboratoires et des appareils de traitement de l'air et de climatisation sont déjà installés. Les locaux sont installés sur une superficie avoisinant les 2800 m2. Trois mille milliards de centimes sont consacrés à l'achat de médicaments par la PCH, laquelle institution «a les mains libres pour répondre à la demande des hôpitaux nationaux», selon son directeur général, le Dr Mohamed Mansouri, lors d'une conférence de presse donnée à la fin de la visite des différents locaux d'activité de la PCH. Cette première journée «Portes ouvertes», organisée hier par la PCH en son siège à Alger (Oued Smar- Dar El Beïda), a été «une réussite» dans le sens où elle aura permis aux journalistes, venus nombreux, de se rendre compte, de visu, des efforts déployés par cet Epic dans le créneau délicat de la production pharmaceutique. La PCH, dont les locaux s'étalent sur 7900 m2, emploie 740 personnes qui veillent à la bonne distribution des médicaments vers les hôpitaux nationaux. Avant d'être close par une conférence de presse sus-citée, cette journée a été l'occasion pour les journalistes de visiter les locaux d'approvisionnement, de stockage et ceux destinés à la distribution. Trois chambres froides de 150 m3 pour deux et un peu moins pour la troisième, sont prévues pour les médicaments périssables qui doivent être impérativement maintenus à une température se situant entre 4 et 8 degrés. Les antennes de Biskra, d'Oran et de Annaba sont également pourvues de chambres froides similaires. Les produits sont stockés à hauteur de 40% sur site alors que les 60% restants sont dispatchés vers les trois antennes. Pour rendre disponibles les médicaments de façon permanente, la PCH importe à partir des pays d'Europe, d'Asie et des Etats-Unis. Ces importations concernent également les consommables comme les gants, les chaussures spécifiques, les masques...Cette entreprise veut relever certains challenges en se restructurant en fonction d'un nouvel organigramme. La recherche figure parmi ses priorités tout en favorisant la production nationale. Les aires de stockage renferment l'équivalent de 1400 milliards de centimes de médicaments qui suffiront jusqu'à mars 2010 a souligné M.Mansouri. Depuis seulement janvier 2009, des médicaments équivalents à 13 milliards de dinars ont été distribués aux divers hôpitaux et cliniques, a fait remarquer le directeur de la PCH. Pour lui, les demandes de tous les hôpitaux sont satisfaites. Pour ce qui est des équipements, un centre d'enfûtage de bouteilles (ou obus) de gaz médicaux existe pour mettre en bouteille le protoxyde d'azote, un anesthésiste très pratique pour les adultes, mélangé avec de l'oxygène pour les enfants. Comme la matière première est largement disponible en Algérie (Arzew), ce gaz va bientôt être fabriqué localement. La PCH forme, par ailleurs, des pharmaciens qui se déplacent sur les sites de fabrication pour contrôle. Se refusant de faire de l'Algérie «un dépotoir, un labo ou encore un terrain d'expérimentation», un intervenant de la direction de la PCH a assuré que «l'Algérie veut importer utile, encourager la production nationale, notamment dans le générique». On ne peut, a-t-il dit, «rationaliser les dépenses sans rationaliser les thérapies». Abordant la pandémie de la grippe porcine, la direction de la PCH a indiqué que Saidal produit un million d'unités de Tamiflu estimé à 9 euros alors que ce produit est proposé à 12 euros à l'importation.