La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) envisage de se lancer bientôt dans la production de médicaments, c'est en tout cas ce qu'a affirmé, hier, son directeur général, M. Mansouri Mohamed, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à l'occasion des premières journées portes ouvertes sur la PCH, tenue au niveau du siège de cette institution. A cet effet, un protocole d'accord et de partenariat a été signé, hier, entre la PCH et Al Qods une société médicale palestinienne de renommée mondiale installée depuis 4 ans en Algérie, portant sur l'ouverture d'une unité de production de gaz médicaux. Cette unité de production qui est en cours de finalisation et sera opérationnelle d'ici la fin de l'année, produira, à partir de 2010, des produits de gaz médicaux, ainsi que des médicaments d'infectiologie en l'occurrence, des antibiotiques de troisième génération en forme sèche, soit les plus demandés et les plus chers. Cette unité va permettre donc de réduire la facture d'importation de médicaments qui ne cesse de s'alourdir. Ainsi, un autre projet concerne la production des médicaments injectables est en cours d'étude. "C'est un défi et un challenge pour nous de se lancer dans la production nationale, étant donné qu'on est une institution publique", a lancé M. Mansouri, avant d'ajouter, "cette démarche est donc un choix stratégique qui rentre dans le cadre de la stratégie du gouvernement celle d'encourager la production nationale pour répondre aux besoins locaux. Il faudrait qu'on assure notre autonomie, rationaliser les dépenses, encourager aussi les médicaments génériques afin de réduire la facture d'importation", a souligné M. Mansouri. Il convient de signaler que la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est une institution publique étatique relevant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui a pour mission d'approvisionner les hôpitaux de divers médicaments. La PCH compte quatre directions régionales, à savoir : Alger, Annaba, Oran et Biskra. La PCH fournit quelque 588 produits pharmaceutiques destinés notamment aux hôpitaux, aux cliniques privées et d'autres institutions telles la Protection civile et autres. D'après le premier responsable de cette institution pharmaceutique publique, la PCH couvre une part de marché de 10% seulement. "Mais nous avons la main libre pour répondre à toutes les demandes des hôpitaux", a tenu à rassurer le même responsable. Sur un autre chapitre, et concernant les médicaments contre la grippe porcine ou le virus A (H1N1) notamment les antiviraux tels que le Tamiflu. M. Mansouri a fait savoir que l'Algérie a pris toutes les dispositions afin d'assurer la disponibilité de médicaments. A ce titre, sur les 6 millions de médicaments qui sont sur le marché, 1 million supplémentaire produit par Saidal vont rentrer incessamment. Ajoutant à cela 800 000 masques destinés notamment aux médecins et infirmiers. "Nous veillons à donner un produit de qualité qui répond à toutes les normes universelles", a-t-il signalé. En effet, la PCH compte 740 employés ; l'institution a d'ailleurs réinstauré un nouvel organigramme, avec un nouveau département de recherche ainsi qu'une cellule d'urgence et a ouvert un numéro vert (3031). Au courant du 1er semestre 2009, le taux d'approvisionnements en médicament de la PCH a atteint 35%, et l'importation 65%. L'indice d'évolution de la PCH entre 2007 et 2009 est évalué à 157%. La PCH a réalisé un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros, soit 3000 milliards de centimes.