Le patron de ce syndicat a dénoncé les manoeuvres visant à déstabiliser ce groupe industriel.oe Quelle est la teneur des entretiens entre M. Aoun, P-DG du groupe Saïdal et le leader de l'Union générale des travailleurs algériens, M.Sidi Saïd? C'est la question qui a hanté les journalistes non autorisés à assister à cette rencontre qui s'est déroulée hier au siège de l'entreprise en présence des partenaires sociaux de Saïdal. Cette réunion n'était pas fortuite puisqu'elle a porté sur l'expérience du groupe Saïdal en matière de mutation organisationnelle et économique ainsi que sur les résultats sociaux internes. Les entretiens ont été suivis d'un point de presse durant lequel un exposé de la situation sociale du géant algérien du médicament a été présenté. La place de leader du médicament dans les accords avec l'Union européenne et les échanges dans ce cadre ont été aussi exposés au patron du syndicat national des travailleurs. Ce dernier a tenu à exprimer sa satisfaction vis-à-vis du travail titanesque réalisé par Saïdal qui s'est octroyé une place de choix dans le marché algérien et mondial dans le secteur pharmaceutique. Evoquant «les pressions endurées par le groupe Saïdal», le patron de l'Ugta s'est interrogé sur les raisons qui poussent «certaines personnes de la sphère étatique à vouloir déstabiliser cette entreprise qui est génératrice d'emplois et de richesses» ajoutant que: «Saïdal, qui a pu se mettre à niveau et relever les défis devant les grandes firmes étrangères, subit un harcèlement et une concurrence déloyale». Il conclura en déclarant: «Ces manoeuvres cacheraient des intentions de nuire aux entreprises productrices.» Haussant le ton, le syndicaliste a dressé un réquisitoire à l'endroit des «concepteurs de la privatisation élaborée dans la précipitation sans tenir compte des réalités du terrain» et sur un ton dubitatif, il s'est interrogé sur les raisons qui «ont conduit l'Etat à demander à Saïdal d'aider les entreprises en difficulté et ensuite leur tirer dessus sournoisement». A rappeler que le groupe Saïdal a versé 2 milliards de DA à des entreprises en difficulté. Parlant de mondialisation, Sidi Saïd affirme: «L'entreprise publique est malade.» Dans ce sens, il a déclaré: «Je réfute la mondialisation et l'argent qui mettent notre économie à genoux.» Concernant la concurrence déloyale imposée à Saïdal, il dira que «ce problème sera au coeur des débats des réunions de l'Ugta». Sur un ton grave, il ajoute: «Pourquoi les entreprises productrices sont malades alors que des centaines de containers sont importés dans un contexte de pseudo-ouverture de marché?» A la suite de quoi, Sidi Saïd a offert un chèque de 100 millions de centimes au groupe Saïdal pour l'achat d'actions évaluées à 400 DA l'unité et ce, avant de signaler que «l'Ugta est solidaire de la cause de Saïdal et ceux qui veulent lui porter préjudice auront affaire à nous».