«Un film est un langage qui se doit de susciter en moi des questionnements, pas uniquement de l'émotion», a expliqué l'encadreur, Djamil Beloucif. L'Association nationale culture et loisirs pour tous (Anlc) a lancé au cours du début du mois de Ramadhan un atelier de cinéma pour ceux désirant épouser ou se familiariser avec l'univers du 7e art. Aucun profil précis n'est demandé. Seules l'envie et la motivation sont sollicitées. Encadré par Djamil Beloucif, ce dernier alors de l'inauguration de cet atelier, donné un aperçu de sa démarche de travail qui consistera à regarder des films et en débattre. Aussi, partant de la problématique qu'est le cinéma, comparé à l'art et la technique, il a été développé la notion de «faire un film» et comment y arriver. «Si l'on considère que le film est une rencontre comme avec une personne, à partir de ce moment, on a envie de continuer d'en faire quelque chose. Le cinéma c'est pareil, c'est une façon de faire, c'est montrer une façon de faire. Aussi, c'est un langage qui doit susciter des questionnements», a expliqué l'encadreur. Aussi au cours de cet atelier plusieurs cinéastes vont être amenés à discuter via leurs films respectifs pour faire ainsi un peu le tour des genres et des écoles cinématographiques, histoire de peaufiner son goût et se faire une idée générale sur le cinéma. Parmi ces cinéastes, on citera Vittorio de Sica, Bergman, Abbas Kiarostami, Michelangelo Antonioni, Gaspar Noé, Robert Bresson etc. L'idée est donc de travailler sur l'image en visionnant une dizaine de films. Ce sera une longue étape de présentation de films, avec au bout de la course, pourquoi pas, en faire aussi. Pour ce médecin, chercheur tombé dans l'architecture de l'image, cet atelier est donc ouvert à tout le monde. Pour tous ceux qui veulent participer à cet atelier qui reprendra dans environ un mois, une seule adresse: c'est à l'ex-rue Burdeau, la rue parallèle à celle du cinéma ABC que tout se passe (siège de l'association). Bien sympathique et instructive, on doit cette soirée à l'Association nationale culture et loisirs pour tous. Celle-ci est née en 1986 et relancée en 2007.Présidée par Mme Yamina Khoudri, elle est néanmoins gérée par la dynamique Assia Azzi s'agissant du bureau d'Alger. Cette association brasse plusieurs activités culturelles, sportives et écologiques. C'est dans ce contexte qu'elle a organisé, en avril dernier, la 2e rencontres Eaux déserts qui vise à sensibiliser les gens sur le devoir de conscience en contribuant à faire connaître, sauvegarder et développer le désert. C'est ce qu'elle continue de faire dans les écoles, notamment. Autres activités de l'association est l'atelier karaté, mais aussi le soutien scolaire. Le cinéma est un nouveau créneau auquel l'association s'est attelée à promouvoir. Un domaine pas très développé, hélas, chez nous. Un terrain à défricher en Algérie. Une bonne initiative en soi.