Le ministère de l'Intérieur a demandé un délai supplémentaire pour finaliser l'étude du dossier. «Pas de cadeau en politique», dit l'adage. Le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) du candidat indépendant à la dernière présidentielle, Mohamed Saïd, devra attendre encore pour activer. Joint, hier, par téléphone, Mohamed Saïd a affirmé que «le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a demandé un délai supplémentaire pour finaliser l'étude du dossier». Et pour cause, explique Mohamed Saïd, cette période coïncide avec les vacances d'été et le mois de Ramadhan, ce qui a retardé quelque peu les choses. Dans ce sens, le candidat indépendant à la magistrature suprême a affirmé que «la réponse pour l'agrément de son parti interviendra juste après l'Aïd El Fitr». Le premier responsable de cette nouvelle formation en attente, a souligné par ailleurs, que trois jours avant l'expiration du délai, la direction générale des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a informé les responsables de cette formation politique qu'il faudrait «plus de temps en vue d'achever l'étude complète du dossier». Cette réponse émise par la tutelle a suscité la réaction des membres fondateurs du Parti pour la liberté et la justice. Ces derniers se sont concertés et ont débattu et étudié cette réponse «sous tous ses aspects à la lumière des expériences précédentes». Lors de cette réunion les membres fondateurs ont pris acte du besoin du ministère d'un délai supplémentaire pour finaliser sa réponse et invitent les partisans et les militants à renforcer les rangs en attendant le lancement de la campagne de leur structuration. Apostrophé sur la probabilité selon laquelle Mohamed Saïd aurait négocié sa participation à l'élection présidentielle d'avril dernier en tant que représentant de l'islamisme modéré, contre la délivrance d'un agrément à son parti politique, Mohamed Said récusera fermement et catégoriquement cette allégation. «Ce n'est pas vrai. Je remplis toutes les conditions (17) me permettant de participer loyalement à l'élection présidentielle, et la création d'un parti politique est un droit citoyen», a-t-il affirmé. Et d'ajouter: «L'agrément de mon parti je le défendrai jusqu'au bout.» Pour rappel, le PLJ devait recevoir son agrément avant la fin du mois de juillet. A ce propos, Mohamed Saïd a affirmé que «la loi sur les partis politiques stipule que le délai imparti pour l'agrément d'un parti politique est de deux mois. Dans le cas échéant, les autorités compétentes doivent motiver leur refus». Par ailleurs, Mohamed Saïd s'est dit disponible à continuer le travail politique, et ce dans le cadre de la Constitution et des lois de la République.