Cette fin de semaine sera marquée par la réunion des groupes parlementaires des partis représentés à l'Assemblée. L'objectif est de préparer la réponse au programme du gouvernement qui sera présenté dimanche prochain. Les partis de la coalition au pouvoir, le FLN, le RND et le MSP réuniront aussi cette semaine, leurs élus locaux, afin de faire le bilan des assemblées et préparer au passage les listes des candidats pour les prochaines élections. Ahmed Ouyahia, qui a repris le parti après une semaine de crise interne, réunira ses députés samedi au siège du parti à Ben Aknoun et ce, dans le but de préparer la réponse du RND au programme du Chef du gouvernement Benflis, qui se présente avec une majorité écrasante de 199 députés totalement acquis à son programme. Le RND, qui est dans une position politique délicate, ne compte pas jouer «à l'opposition négative», mais optera pour «une participation active» et ce, afin de sauvegarder les maigres acquis de la dernière législature. Le leader du RND entend remettre le parti sur la scène politique après l'échec cuisant enregistré lors de la dernière consultation électorale. Pour sa part, le MSP réunira aussi ses élus aujourd'hui au siège du parti pour dresser le bilan de cinq années de gestion difficile. Nahnah fera un discours pour la circonstance afin de rassurer ses militants sur l'avenir politique du mouvement. Le MSP, avec 38 députés à l'Assemblée, n'a pas le pouvoir réel de jouer aux équilibristes comme ce fut le cas durant ces dix dernières années. Le différend politique entre le MSP et El-Islah, et surtout l'effacement du mouvement Ennahda, qui continue de subir l'hémorragie de la défaite électorale, a contribué à l'affaiblissement du courant islamiste à l'APN. Devant l'absence des grosses cylindrées de l'opposition, le FFS et le RCD, occupées à panser les plaies de Kabylie et à sauver leurs présidents d'APC des filets de la justice, le PT pourrait vraisemblablement occuper le devant de la scène politique avec des interventions critiques sur le programme du gouvernement. Avec seulement trois députés, le Parti des travailleurs avait réussi, durant cinq ans, à donner le tournis aux responsables des commissions des différents projets présentés à l'Assemblée. Avec 21 députés à l'actuelle Assemblée, le parti de Hanoune pourrait se transformer en véritable force politique avec un discours aux élus sans concession. En définitive, c'est le programme «sans chiffres» de Benflis, la prochaine échéance électorale qui occuperont l'essentiel de la semaine politique des partis.