Afin de libérer le gouvernement, l'Assemblée populaire nationale a programmé le vote du projet ce jeudi. Le gouvernement s'invite cette semaine au Parlement. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, présente demain matin son projet de plan d'action devant les députés. Cette procédure purement formelle intervient, faut-il le rappeler, un mois après le changement opéré au sein de l'Exécutif. Accompagné de son équipe, M.Ouyahia exposera en détail son plan de travail pour les quatre prochains mois à l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Afin de convaincre les députés, le Premier ministre développera le contenu et les objectif de ce plan. Composé de 33 pages, ce document présente un résumé global du programme quinquennal. Comme il donne un bilan détaillé des projets réalisés par chaque secteur et les chantiers qui restent à achever. Sans tourner autour du pot, le gouvernement clarifie dans son introduction ses impératifs. La mise en oeuvre du plan d'action, l'application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, l'organisation de l'élection présidentielle sont les principales missions tracées dans ledit projet. Validé dimanche dernier par le Conseil des ministres, le plan d'action attend juste l'aval du Parlement. Son examen au niveau de la chambre basse sera l'affaire de quelques jours. La séance de vote a été programmée à la fin de la semaine en cours, plus précisément ce jeudi. Vu l'urgence du dossier, l'Assemblée nationale a bien ficelé son programme pour libérer le gouvernement. Les députés auront donc à débattre de la copie du gouvernement trois jours consécutifs et ensuite l'entériner. Y-a-t-il un risque de rejet? Même si des partis de l'opposition critiquent ce plan, il n'en demeure pas moins qu'il est peu probable d'assister à un retournement de situation. De fait, le timing prouve que tout est minuté et que le temps est compté. Sachant que le gouvernement est sous pression, le Parlement va mettre les bouchées doubles pour répondre à sa demande dans les plus brefs délais. Les partis de l'Alliance présidentielle se sont déjà préparés pour constituer un bouclier contre toute tentative de rejet ou de blocage du projet. Les responsables de la coalition, à savoir le FLN, le RND et le MSP, ont réaffirmé leur attachement à la réalisation des objectifs et à la mise en oeuvre du programme du président de la République, ainsi que la consolidation de la stabilité et des fondements de la démocratie. «L'Alliance a été, aux côtés d'autres forces politiques, l'axe principal du projet de révision de la Constitution», a déclaré M.Ouyahia lors du sommet de l'Alliance présidentielle tenu dimanche dernier. Il s'est même dit «confiant que l'Alliance marquera de son empreinte les prochaines étapes, dont la présentation par le gouvernement de son plan d'action devant les deux chambres du Parlement et son soutien clair à la candidature du Président Bouteflika pour un troisième mandat». Le Premier ministre a réuni, hier, le bureau politique de son parti pour discuter du plan d'action. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN réunira son groupe parlementaire aujourd'hui pour donner les orientations à suivre lors du vote.