Le ministre a précisé que «les établissements privés ne sont pas obligés d'adopter notre emploi du temps, ils sont seulement tenus de respecter le volume horaire». Le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid, a fait savoir jeudi, lors d'une réunion qu'il a tenue avec les directeurs des établissements privés, qu'il attache une attention particulière à l'enseignement de l'informatique dans tous les cycles d'apprentissage. A cet effet, le ministre a annoncé que pas moins de 24.500 établissements seront dotés de nouvelles salles d'informatique avant la fin de l'année. M.Benbouzid ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a annoncé que dès la prochaine année, le département de l'éducation devrait introduire un nouvel examen au niveau des classes de 4e année du cycle moyen, celui du Brevet de l'Informatique (BI). «A partir de l'année prochaine nous allons introduire le BI, Brevet de l'informatique avec le Brevet de l'enseignement moyen. Il y aura une partie théorique et une autre pratique, bien sûr», a-t-il annoncé. Et afin d'obtenir les meilleurs résultats, le ministre a ajouté que le secteur de l'éducation verra bientôt la création d'une société nationale qui, dans le cadre d'un partenariat avec une société chinoise, devrait fabriquer des micro-ordinateurs destiné à l'équipement du secteur. «Il y aura bientôt une société nationale qui, avec les Chinois, vont créer une usine de montage de micro-ordinateurs chez nous», a-t-il indiqué. Et comme pour apprendre les nouvelles technologies, il faut d'abord maîtriser la langue avec laquelle elles ont été développées, à savoir l'anglais, le ministre a longuement insisté sur l'enseignement de cette deuxième langue étrangère. «J'insiste sur l'enseignement de l'anglais (...) il faut sortir du cosmopolitarisme algérois», a-t-il lancé en direction de l'assistance. Toujours au registre des langues, notamment l'application de la langue d'enseignement dans les établissements privés, le ministre s'est montré très souple avec les directeurs de ces établissements, contrastant avec sa position catégorique d'il y a quelques mois. «Je sais également que vous avez des problèmes à appliquer la langue d'enseignement (...) je vais être flexible avec vous», leur a-t-il dit. La question qui se poserait alors est pourquoi un tel revirement? Ce n'est sûrement pas par charité, puisque le ministre attend beaucoup en retour. Et pour cause, M.Benbouzid ne s'est pas fait prier pour faire savoir ce qu'il attend d'eux. Il a alors expliqué: «Aidez-moi à appliquer les lois, et à améliorer les résultats (...) aidez-moi pour le préparatoire et on vous aidera à former les professeurs.» Par ailleurs et concernant la rentrée scolaire, le ministre de l'Education a tenu à rassurer les responsables des 152 établissements privés au niveau national. «Je ne fais aucune différence entre le privé et le public (...) je donne à l'enseignement privé une grande importance, nous sommes avec vous et le Président est avec vous», précisera-t-il. Le ministre les a également assurés de la disponibilité des manuels scolaires. S'agissant de l'épidémie de la grippe A/H1N1, il a alors expliqué: «Vous pouvez utiliser nos unités de dépistage et de suivi de la santé scolaire (...) nous sommes à votre disposition pour toute aide concernant la grippe A/H1N1 et je peux vous assurer que tout a été mis en place et que les établissements privés ne sont pas en reste.» Par ailleurs et concernant l'aménagement horaire et l'emploi du temps mis en place par le ministère de l'Education, M.Benbouzid a précisé que «les établissements privés ne sont pas obligés d'adopter notre emploi du temps, ils sont seulement tenu de respecter le volume horaire».