Une pression sans précédent pèse sur les parents des élèves de la région pour plusieurs raisons. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les enseignants sont en colère, parce que la prime de rendement, habituellement versée en juillet, ne leur est toujours pas versée. Les parents sont sous pression, car essoufflés par les dépenses du Ramadhan, et il ne reste plus grand-chose dans les portefeuilles pour affronter la rentrée scolaire. Aujourd'hui, 209.916 élèves se rendront dans les écoles, collèges et lycées de la wilaya de Tizi Ouzou. Une pression sans précédent pèse sur les parents des élèves de la région pour plusieurs raisons. Les bourses moyennes auront du mal à affronter une des périodes qui engendrent le plus de frais. La rentrée scolaire intervient avec la dernière semaine du Ramadhan, ayant à son tour provoqué une véritable saignée aux bourses familiales. Hier déjà, bien que samedi soit devenu un jour de week-end, la ville de Tizi Ouzou a connu un mouvement particulier des familles. Toutefois, l'ambiance de la rentrée scolaire semble s'être éclipsée devant les préparatifs de l'Aïd, du moins dans les apparences. Jusqu'à hier, la majorité des trottoirs de Tizi Ouzou sont squattés par les vendeurs de jouets. Une marchandise énorme et variée est proposée aux passants. Certains ne font que scruter des yeux ou tenter d'apaiser l'ardeur des enfants et autres bambins.Les librairies sont prises d'assaut depuis plus d'une dizaine de jours par les parents et les élèves. A la librairie «Cheikh», et comme chaque année, c'est la ruée sur les manuels scolaires. Les pénuries de certains livres sont devenues presque systématiques. C'est pourquoi, des parents préfèrent anticiper en achetant les livres le plus tôt possible. Plusieurs aléas caractérisent cette nouvelle rentrée qui s'annonce sous des auspices plutôt négatifs. D'abord, du côté des enseignants. La prime de rendement ne leur a pas encore été versée alors qu'habituellement, elle est virée dans les comptes postaux avant la fin du mois de juillet. Cette anomalie n'a fait l'objet d'aucune explication de la part des responsables, trop absorbés à aérer les interminables réformes des programmes ainsi que d'expliquer les changements dans les contenus des manuels scolaires. Des réunions ont eu lieu, jeudi dernier, dans plusieurs localités, sous la présidence des inspecteurs de chaque matière. A la sortie de ces rencontres, les enseignants ne semblaient guère satisfaits à cause de l'absence de stabilité. Le mécontentement des enseignants risque de se traduire par une grève à l'appel du syndicat, le Cnapest. Le changement de week-end fait peur aux enseignants que nous avons interrogés. Ce n'est pas la modification des jours de repos en elle-même qui pose problème, d'après nos interlocuteurs, c'est plutôt le prolongement de sa durée. Le week-end pour les élèves, est passé d'une journée et demie à deux jours et demi. Avec la surcharge des programmes, les enseignants se demandent d'ores et déjà comment serait-il possible de le terminer dans les périodes imparties. Cette crainte est d'autant plus légitime que, déjà, de par le passé, les enseignants avaient du mal à finir les programmes avant la fin de l'année scolaire. A Tizi Ouzou, les parents d'élèves, qui suivent de près l'actualité, se demandent, inquiets, si les écoles vont vraiment fermer en cas de propagation de l'épidémie de la grippe porcine.