Les syndicats autonomes sont décidés à aller jusqu'au bout de leur combat revendicatif, comptant sur l'union des forces syndicales. Le statut particulier et la promulgation du régime indemnitaire sont toujours bloqués en plus de la dégradation du pouvoir d'achat. Ce sont là, les principales motivations qui poussent les syndicats autonomes de l'éducation à réagir. Contacté hier par L'Expression, Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), estime que «la rentrée scolaire de cette année nous rappelle celle de 2007. Notre situation n'a pas changé d'un iota», déplorant qu'«aucune décision officielle n'ait été encore prise pour le moment». Notre correspondant a indiqué que «le bureau national du Snapest se tiendra jeudi prochain. Quant au conseil national, il aura lieu le lendemain, vendredi». Plus explicite, le représentant du Snapest a dit que «ces deux réunions extraordinaires seront consacrées à l'élaboration d'un plan d'actions visant à concrétiser nos revendications». Pour donner de l'ampleur à cette mobilisation, M.Meriane a déclaré qu'il y aura une réaction commune des autres syndicats autonomes de l'éducation «L'union fait la force», souligne-t-il à ce propos. «Constatant leur exclusion de la tripartite et même de la bipartite, les syndicats autonomes de l'éducation ont décidé de s'unir pour faire fléchir le gouvernement», poursuit-il. Le syndicaliste dénonce «la mauvaise application» de la nouvelle grille des salaires, expliquant: «Il y a des incohérences dans l'application de la nouvelle grille des salaires. Nos indemnités, à savoir la prime de rendement individuelle et l'indemnité d'expérience pédagogique, sont calculées sur la base de notre ancien salaire de base et non pas du nouveau. Cette mauvaise application de la nouvelle grille des salaires fait perdre aux enseignants une moyenne de 5000 à 9000 DA par mois.» Le régime indemnitaire préoccupe toujours ce syndicat qui exige «le calcul de la prime de rendement individuelle suivant la nouvelle grille salariale», ajoutant que «les nouvelles données économiques conjuguées à la flambée des prix doivent être prises en compte». M.Meriane insiste sur l'inéluctable «révision de la grille des salaires par la revalorisation du point indiciaire en mettant des mécanismes permettant l'adaptation de la valeur du point indiciaire avec la variation du pouvoir d'achat». «Si la tutelle refuse toujours de nous aider à recouvrer nos droits, nos confrères syndicalistes et nous allons hausser le ton. Le secteur sera, de ce fait, secoué par des grèves cycliques», avertit le porte-parole du Snapest. Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, est ainsi décidé à aller jusqu'au bout de son combat revendicatif, comptant sur l'union des forces syndicales. Le porte-parole du Snapest de conclure: «Nous soutenons les propositions de la coordination et nous gardons de bons rapports avec les membres de l'Intersyndicale de la Fonction publique....»