Les ministres de la Défense de l'Ouganda, du Burundi et de la Somalie se sont réunis jeudi à Kampala pour discuter de la situation de la force de paix de l'Union africaine (UA) en Somalie, a-t-on appris de sources concordantes. Le ministre de la Défense ougandais Crispus Kiyonga «a rencontré ses homologues du Burundi, de la Somalie et des responsables de l'UA», a indiqué le porte-parole de l'armée ougandaise, le lieutenant-colonel Felix Kulayigye. «La sécurité en Somalie est le principal sujet de cette rencontre (...)», a précisé le porte-parole. La rencontre se déroule dans la plus grande discrétion et s'est poursuivie hier matin. Le lieu des discussions est gardé secret. Selon un haut-responsable militaire ougandais, les chefs d'état-major des trois pays y participent au côté, de leur ministre respectif. Cette réunion intervient une semaine après un double attentat-suicide à la voiture piégée contre le siège de l'Amisom à Mogadiscio. Revendiqué par les insurgés islamistes shebab, l'attaque avait fait 21 morts, dont 17 soldats de l'Amisom, et parmi eux le numéro deux de la force, un général burundais. Les insurgés ont depuis lors appelé à de nouvelles attaques contre la force de paix africaine, prise à partie presque quotidiennement dans les rues de la capitale somalienne. Le Burundi et l'Ouganda sont les seuls pays à contribuer à l'Amisom, qui totalise 5000 hommes, loin des 8000 promis lors de son lancement en mars 2007. Bujumbura et Kampala demandent aujourd'hui, avec l'UA, un renforcement du mandat de la force.