Les élèves de l'un des meilleurs lycées d'Algérie sont en grève illimitée depuis plusieurs jours. En effet, les lycéens de la région de Fréha, qui ont décroché, au cours de l'année scolaire 2007-2008, la première place au niveau national en nombre d'admis au baccalauréat, contestent la charge qualifiée d'insupportable des programmes et des horaires. Dans leur lancée, les porte-parole des élèves tenaient à faire savoir qu'ils ont reçu des promesses de solutions mais ils n'écartent pas, pour autant, un autre mouvement de grève dans les prochains quinze jours. Du côté des responsables, le motif invoqué est l'exiguïté du restaurant qui ne peut contenir tous les élèves à la fois. Raison pour laquelle, la reprise des cours de l'après-midi est différée jusqu'à 14h30 alors qu'elle devait s'effectuer une demi-heure plus tôt. Cette tranche horaire ne peut être, de fait récupérée que vers la fin de l'après-midi en prolongeant les cours jusqu'à 17h30. Pour rappel, le lycée de Fréha est conçu en préfabriqué depuis 1991. Malgré son incapacité à assurer des prestations adéquates, dix-huit ans après, les lycéens ont pu dépasser ce handicap et ce à deux reprises. Après avoir été classé premier aux résultats du Bac de l'année 2007-2008, le lycée obtiendra une deuxième place, l'année suivante. II est également à signaler que les turbulences ne concernent pas uniquement cet établissement. D'autres lycées connaissent des problèmes de diverses natures. Dans certaines communes, les établissements du secondaire souffrent, de la surcharge des classes. Le flux, qui a caractérisé, l'année dernière le cycle moyen s'étend, par conséquent aux lycées. Au sujet du volume horaire causé par l'aménagement du nouveau week-end, certains directeurs d'établissement, qui préféraient garder l'anonymat, assuraient que les problèmes ne font que commencer. Tous les élèves connaîtront des difficultés d'assimilation vu la fatigue qui va s'accumuler. Par ailleurs, les élèves du lycée Toumi de Tigzirt ont observé une journée de protestation pour manifester leur refus d'étudier tamazight dans les classes terminales. Contacté, un des élèves révélera qu'il n'a jamais étudié tamazight se demandant comment il pourra affronter les épreuves de la même matière au baccalauréat.