Après une réunion qui a regroupé, avant-hier samedi, les comités de villages de Souk N'Tleta, les expropriés de l'assiette du barrage de Tadmaït, ont décliné l'offre des pouvoirs publics concernant l'évaluation des indemnisations de leurs terres. Ils estiment que le prix de 600 dinars le m² ne représente rien devant les concessions qu'ils sont appelés à faire pour la réalisation de ce projet. En plus des parcelles qui seront sacrifiées, les propriétaires considèrent que ces sommes modiques ne sont pas pour compenser les centaines d'arbres fruitiers qui seront, eux aussi, abattus. Ils ont aussi, considéré que les offres de relogement doivent être plus claires, pour qu'ils puissent effectivement faire un choix. Telle est la réponse à l'offre du ministre des Ressources en eau qui était la semaine passée en visite dans la wilaya. Pour rappel, lors de son passage à Tadmaït pour s'enquérir de l'évolution du projet de barrage qui a nécessité l'expropriation de 200 familles, Abdelmalek Sellal a annoncé que l'Etat offrait le choix entre le relogement ou l'indemnisation. Les termes des accords devaient être conclus, selon Abdelmalek Sellal, avec les élus locaux. Contacté, le premier magistrat de la commune de Tadmaït a révélé qu'une assiette foncière est réservée pour la construction de 80 logements destinés justement au relogement des expropriés. Et en concertation avec les communes de Tirmitine et Draâ Ben Khedda, il est prévu de trouver des formules pour reloger les 120 familles restantes. Parallèlement à cette option, les expropriés pouvaient également choisir de recevoir des indemnités pécuniaires. A cet effet, le président de l'APC de Tadmaït a révélé des négociations avec l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt), ainsi que la direction de l'hydraulique en vue de la réévaluation du prix proposé pour les terres à rembourser. M.Hamaïdi reconnaissait le caractère insignifiant des 150 DA/m² fixés par les domaines. Ainsi l'offre n'a pas satisfait les 200 familles expropriées. En attendant le lancement des travaux prévus en mars 2010, les citoyens et les autorités locales devront poursuivre les contacts et les démarches pour aboutir à une solution définitive à même d'éviter les erreurs du passé ayant poussé ces familles à des modes de contestation violents comme la fermeture des routes et les sièges des administrations.